Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Route 66

Route 66

Prenez vos bécanes pour aller au cinéma, voir des pièces de théâtre, admirer des expositions...

Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Inside Llewin Davis" : les frères Coen aiment la folk music et nous aussi

Joel et Ethan Coen ont écrit ce film en s'inspirant de la vie du chanteur de folk music Dave van Ronk, incarnation des "puristes" des années 1950

Nous sommes en 1961 à New York Greenwich Village et c'est Oscar Isaac qui interprète le rôle et chante les morceaux en son direct...

Llewin Davis, gallois par sa mère, traîne sa guitare d'une crèche à une autre et tente de vivre de sa musique...

La neige accompagne toutes ses déambulations dans les rues et le métro de New York et nous avons froid avec lui car Llewin Davis n'a même pas de quoi acheter un manteau...

Nous le découvrons dans une cave, le Gaslight Cafe où la magique interprétation de sa cafardeuse chanson "Hang me, o hang me" laisse les spectateurs de glace... appelé au dehors par un inconnu qui souhaite lui parler, il se fait casser la gueule sans comprendre ce qui lui arrive...

Résigné, Il reprend sa guitare et se réfugie dans un bel appartement que lui prête un de ses copains... au petit matin il s'engouffre dans le métro pour aller voir son agent mais laisse malheureusement échapper le chat de la maison... qu'il va d'abord miraculeusement récupérer.. puis qu'il va reperdre car le chat est malicieux...

Nous apprendrons plus tard que ce chat s'appelle Ulysse... LLewin et le chat partagent le destin d'errance du héros de la mythologie grecque à la différence qu'Ulysse finit par revenir à Ithaque où l'attend Pénélope !

Mais personne n'attend Llewyn qui se fait repousser par son ancienne petite amie Jean (Carey Mulligan), qui lui reproche de lui avoir fait un enfant ; Jean a décidé de vivre avec Jim (Justin Timberlake) et demande à Llewin de lui payer l'avortement... Il apprendra par la suite qu'il y a peu de chance que l'enfant soit de lui car le directeur de la cave lui expliquera que le public vient écouter chanter Jean dans l'espoir de pouvoir la sauter et que lui même d'ailleurs ne s'en est pas privé...

Dindon de toutes les farces, Llewin n'en continue pas moins à courir le cachet, se faisant rabrouer par sa soeur qui a honte de lui et dédaigner par son père devenu aphasique... Llewin ira même jusqu'à Chicago pour tenter de séduire un gros ponte qui écoute sa chanson "La reine Jeanne" avec pitié en concluant que ce n'est pas avec cela qu'il va faire du fric...

Llewin ne se défend pas et retourne à New York où un petit nouveau à la voix nasillarde mais aux textes plus "commerciaux" va lui ravir la vedette : j'ai nommé Bob Dylan !

Le film est une ballade de "juif errant", un hymne à l'authenticité face à la facilité incarnée par son rival Jim, qui interprète avec succès un tube ridicule "Please Mr Kennedy"

Un film d'hiver en ces temps d'automne pour se laisser bercer par la sublime et poignante musique de l'échec assumé !

Commenter cet article

Articles récents

Hébergé par Overblog