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La réalisatrice australienne, après le succès de sa mini série Top of the lake (2013), revient au long métrage 12 ans après Bright Star
Elle présente "The power of the dog", adapté du roman de Thomas Savage, à la Mostra de Venise en septembre 2021 et obtient le Lion d'argent du meilleur réalisateur
Après s'être longtemps intéressée aux personnages féminins en rébellion contre l'ordre établi et l'injustice des sociétés patriarcales, Jane Campion s'intéresse dans ce nouvel opus à la toxicité masculine
Diffusé sur Netflix, le film nous plonge dans l'Etat du Montana en 1925, aux côtés de deux frères héritiers du ranch familial que tout oppose : Benedict Cumberbatch interprète avec brio Phil Burbank, un cowboy macho et cruel alors que son frère George (Jesse Plemons) est doux et sensible
Quand ce dernier, martyrisé par son frère depuis l'enfance, lui annonce qu'il a épousé Rose (Kirsten Dunst), une jeune veuve du coin qui vient s'installer au ranch avec son fils Peter (Kodi Smit-McPhee), la cruauté de Phil s'exacerbe !
Assumant méchamment sa masculinité à travers son refus de l'hygiène et sa recherche de l'exploit sportif à tout prix, Phil va systématiquement humilier la mère et son fils, au point de les transformer en lapins pris dans les phares d'une voiture...
Une fois installé le scénario va gagner en subtilité, dessinant les ressorts psychologiques des différents personnages, révélant leurs faiblesses intimes et pour Peter, le gamin cultivé et androgyne une force de caractère peu commune...
Un très beau film qui gagne en puissance et reste en mémoire pour l'originalité de la vision offerte par Jane Campion !