
À travers la présentation de peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires, l'exposition propose de mettre en avant le rôle primordial des femmes françaises mais également européennes et américaines, dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité. Ces pionnières, comme Tamara de Lempicka, Sonia Delaunay, Tarsila do Amaral ou encore Chana Orloff, nées à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle, accèdent enfin aux grandes écoles d’art jusqu’alors réservées aux hommes.
Au cours de ces éphémères années folles, beaucoup d’entre elles séjournent à Paris, pendant quelques semaines ou quelques années. Ces “femmes nouvelles” sont les premières à pouvoir être reconnues comme des artistes, posséder un atelier, une galerie ou une maison d’édition, diriger des ateliers dans des écoles d’art, représenter des corps nus, qu’ils soient masculins ou féminins. Ce sont les premières à avoir la possibilité de s’habiller comme elles l’entendent, de vivre leur sexualité quelle qu’elle soit, de choisir leur époux ou de ne pas se marier. Leur vie et leur corps, dont elles sont les premières à revendiquer l’entière propriété, sont les outils de leur travail, qu’elles réinventent dans tous les matériaux, sur tous les supports. L’interdisciplinarité et la performativité de leur création ont influencé des générations entières d’artistes et continuent d’influencer encore aujourd’hui.
Très fréquentée par des femmes mais également par des hommes, l'exposition propose plusieurs vidéos témoignages du foisonnement socio-culturel de cette époque : femmes travaillant dans les usines d'armement, Joséphine Baker en spectacle, Suzanne Lenglen sur un court de tennis...
Anna Beothy Steiner (2), Franciska Clausen, Marcelle Khan, Marie Laurencin (2), Tamara de Lempicka (4), Garda Wegener, Romaine Brooks (2), Tarsila Do Amaral (3), Juliette Roche, Lucie Cousturier, Rita Kernn Larsen, Claude Cahun (2 autoportraits), )