Murielle Magellan signe son premier long métrage en adaptant la bande dessinée éponyme de Boulet et Pénélope Bagie... et c'est une réussite !
Quelle bonne idée d'avoir fait appel à Sara Giraudeau pour incarner la délicieuse Eloïse qui se retrouve sur un banc de Paris dans le 18e arrondissement place Emile Goudeau ; la jeune femme se frotte les yeux, constate que son visage est humide de larmes mais impossible de se remémorer son nom, son adresse, sa profession..
Un sac à dos posé à ses côtés lui permet de retrouver son appartement place de La Chapelle mais, sans téléphone portable et sans le mot de passe de son ordinateur, elle continue à tout ignorer de son identité...
Grâce à l'appel d'une collègue sur son fixe, elle retrouve le chemin de Gibert Jeunes où elle découvre qu'elle est employée comme vendeuse...
Eloïse n'a aucun souvenir de ses collègues qui l'accueillent intrigués ni de son boss Fred (Grégoire Ludig) qui l'embrasse fougueusement dans l'ascenseur en lui promettant de venir passer la soirée avec elle...
De révélations en quiproquos, Eloïse va prendre conscience qu'elle n'aime pas l'image de la jeune femme que son environnement lui renvoie...
Grâce à Sonia (Sarah Suco), une collègue qu'elle snobait dans sa précédente vie et à Moby Dick (Pierre Deladonchamps) qui tient une boutique de dépannage informatique en face du fameux banc, Eloïse va partir à la recherche de son passé, réparer ce qu'elle a cassé et oser être enfin elle-même...
Dans un Paris qui ressemble à celui d'Amélie Poulain, nous suivons avec le sourire la métamorphose de cette frêle jeune femme qui peu à peu révèle tous ses talents loin des modes et des clichés de l'époque !
A voir absolument pour Sara Giraudeau mais pas que !
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