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Route 66

Route 66

Prenez vos bécanes pour aller au cinéma, voir des pièces de théâtre, admirer des expositions...

Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Entre deux productions de Star Wars, le réalisateur américain Rian Johnson s'essaie au polar avec une brochette d'acteurs célèbres (Chris Evans, Michael Shannon, Jamie Lee Curtis, Toni Collette...)

Il situe l'action dans un vieux manoir où toute la famille Thrombey fête les 85 ans du patriarche Harlan (Christopher Plummer toujours aussi british), auteur à succès de romans policiers !

Tous les membres de la famille  (filles, fils, conjoints, petits enfants) sont suspects : ils ont besoin d'argent !

Et que penser de Marta Cabrera (Ana de Armas) la trop parfaite infirmière particulière d'Harlan sur laquelle pèse la menace d'expulsion du territoire car sa famille n'a pas de papiers ?

Tous les ingrédients d'un bon Agatha Christie sont réunis, y compris Benoit Blanc, un "Poirot" américain interprété par un Daniel Craig à contre emploi qui semble beaucoup s'amuser à jouer un détective pas malin malin...

Le film se laisse regarder malgré une intrigue un peu tirée par les cheveux, d'inutiles rebondissements, des longueurs (2h11) et un parti pris un peu trop appuyé pour l'infirmière alors même qu'elle avoue être l'auteur du meurtre...

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Michel Denisot s'ouvre à la réalisation avec ce premier long métrage...

Le sujet lui a été soufflé lors d'un dîner un peu arrosé avec les dirigeants d'UGC au festival de Cannes 2015, repas au cours duquel l'ex présentateur vedette de Canal + a livré moult anecdotes sur un milieu qu'il connaît bien !

Il nous raconte l'ascension fulgurante d'un journaliste Cédric Saint Guérande, devenu présentateur du 20 H d'une grande chaîne en "s'emparant" du 11 septembre 2011 à la barbe du titulaire du poste...

Franck Dubosc tout à fait crédible dans le rôle, nous est présenté comme un grand fauve, amateur de femmes, d'alcool et de drogues pas vraiment licites...

Remarié avec Elsa (Caterina Murino), une belle et jeune italienne, il a exilé son fils unique dans un collège chic en Suisse et mène une vie de patachon, choyé par son complice de toujours Thierry Morgon (Jérôme Commandeur) et ses nombreuses assistantes...

Tout va bien pour CSG jusqu'à l'arrivée d'un nouveau DG, énarque de son état en la personne de Julien Demaistre (Denis Podalydès parfait comme d'hab), qui se fait fort de le remplacer par une journaliste plus jeune et plus malléable, et ce malgré ses excellents taux d'audience...

Dommage que le récit se perde en anecdotes caricaturales avec notamment un ministre de la Culture grotesque incarné par Laurent Bateau, ainsi qu'en scènes plus ou moins orgiaques qui encombrent inutilement le scénario qui aurait mérité d'être plus resserré...

En bref un bon sujet, de mon point de vue mal traité, malgré toutes les guest stars : PPDA, Claire Chazal, Michel Drucker, Alain Delon, Béatrice Dalle, JoeyStarr, Laurent Delahousse, Nikos Aliagas... qui viennent tous faire un petit tour humoristique dans le film...

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

En 1969 Costa-Gavras dénonçait la dictature des colonels dans Z...

Aujourd'hui il met en images le livre de Yanis Varoufakis : Conversations entre adultes. Dans les coulisses secrètes de l'Europe...

Nous sommes en 2015 au lendemain de la victoire de Syriza : Alexis Tsipras (Alexandros Bourdoumis) et son ministre des finances Yanis Varoufakis (Christos Loulis fabuleux !) tentent de renégocier auprès de l'Eurogroupe des ministres des finances européens et la redoutable "troïka" des fonctionnaires de la BCE, de la Commission européenne et du FMI - des échéances raisonnables et la restructuration de la dette colossale de la Grèce...

Pour plus de véracité, le réalisateur a choisi de prendre des acteurs de la nationalité des protagonistes plutôt que des vedettes bankable et de déplacer sa caméra dans les différentes villes où se sont tenues les négociations...

Nous assistons bouche bée aux jeux de pouvoir et d'influence entre tous ces hommes cravatés en costumes gris parmi lesquels seule Christine Lagarde (Josiane Pinson) impose un ton différent...

Car au delà de l'aspect documentaire, le film est un véritable thriller qui démonte les rouages de la mise à mort orchestrée d'un homme et de son peuple : derrière les portes fermées des cabinets, tous les coups sont permis y compris la manipulation... et la rigueur de l'Allemagne représentée par un inflexible Wolfgang Schäuble (Ulrich Tukur) fait froid dans le dos...

La bande annonce m'avait fait hésiter à voir le film, j'en suis ressortie enthousiaste !

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Pietro Marcello adapte le roman éponyme de Jack London en le transposant de la Californie à Naples, ville portuaire de tous les brassages...

Il nous conte l'histoire de Martin, un matelot qui, par amour pour Elena, une ravissante grande bourgeoise, décide de combler ses lacunes scolaires en lisant toute la philosophie et la poésie qu'il arrive à se procurer... pour, dit-il, devenir écrivain...

Martin est interprété par Luca Marinelli, un acteur fabuleux qui crève l'écran de sa silhouette à la fois virile et déliée : le rôle lui a valu le Prix du meilleur acteur à la Mostra de Venise de 2019 contre Joaquin Phoenix dans Joker !

Quant à Elena, la belle étudiante aux cheveux dorés, elle est interprétée par Jessica Cressy, qui lui prête sa délicatesse et sa liberté de ton dans une Italie du Sud corsetée par les luttes de classe...

Nous suivons avec passion l'ascension du jeune Martin Eden qui sait rallier toutes les sympathies masculines et féminines autour de lui tel Russ Brissenden le poète maudit ou Maria, la jeune veuve qui, bien que très pauvre, lui ouvre les portes de sa maison, le nourrit et le soigne quand il tombe malade...

Séduite par la fougue créatrice de Martin, Elena doit très vite composer entre son amour naissant et le rejet de ses parents qui voient d'un mauvais œil le prolétaire autodidacte qui profère des idées transgressives...

Le film nous plonge dans les combats de l'époque : le socialisme, la petite entreprise... et se nourrit d'images d'archive tremblées qui nous rendent l'intrigue encore plus vivante...

La fresque passionnante se poursuit jusque dans les années 80 où Martin Eden victime de son succès, ne désire plus !

A voir avant que le film ne disparaisse des écrans !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Après avoir réalisé un court métrage du même nom en 2017, oeuvre qui a été récompensée par le César du meilleur court métrage en 2018, Ladj Ly nous offre dans ce film une fresque non manichéenne de la vie dans la cité des Bosquets à  Montfermeil qui l'a vu grandir...

Au lendemain de la victoire des Bleus à la Coupe de Monde de foot censée avoir apaisé les esprits, il nous immerge dans la France métissée aux portes de Paris où cohabitent différents groupes  (Maliens, Gitans, musulmans radicaux, faux repentis, bande des "microbes"...), tous surveillés par la BAC (Brigade Anti-Criminalité)...

Émaillé par de petits incidents, le quotidien de ces policiers de terrain : Chris (Alexis Manenti glaçant en beauf raciste), Gwada (excellent Djebril Zonga) et Stéphane le nouveau venu (Damien Bonnard fascinant dans un rôle complexe de gentil flic), va soudainement basculer dans la tension lorsqu'un enfant de la bande s'empare d'un lionceau appartenant aux Gitans.... C'est une histoire véridique !

Le réalisateur confie à son fils le drone avec lequel il a lui-même surveillé les policiers de sa cité durant 5 ans jusqu'à réussir à filmer La bavure...

Le spectateur assiste impuissant à la montée de la violence qui n'épargne personne, dans ce monde abandonné des politiques et livré aux expédients, à la drogue et à l'islamisme !

Un film pour informer, pour témoigner, pour alerter sans prendre parti !

A voir assurément !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

Ecrit et mis en scène par Laetitia Gonzalbes, la pièce nous conte par le biais d'une fiction pleine d'humour et d'inventivité la vie romanesque de ce compositeur hors norme, virtuose avant-gardiste dont les musiques sont aujourd'hui jouées dans le monde entier telles les célèbres Gymnopédies...

Mêlant musique, danse et illustrations qui se dessinent en fond d'écran sous la plume du formidable illustrateur Suki,  le texte d'une finesse d'écriture rare ouvre une série de portes et nous entraîne dans les questionnements d'une jeune femme dont la mère s'est suicidée, d'un homme prêt à tout pour sauver sa fille de la dépression...

La vie, le grand amour, les amis et l'oeuvre de Satie constituent la trame de ce récit tendu entre hier et aujourd'hui, entre souvenir et jeu...

Portée par deux magnifiques comédiens aux multiples talents : Elliot Janicut (ex pensionnaire de la Comédie française, mime et clown) et Anaïs Yazit (danseuse de flamenco et chanteuse de rock et de soul), la pièce mérite d'être vue par tous les amateurs de théâtre "art et essai" !

Pour compléter votre soirée, je vous conseille L'Atelier 72, un excellent restaurant qui malheureusement va fermer ses portes fin décembre - installé 72 rue du Cardinal Lemoine, il propose des assiettes de dégustation originales et très "faites maison", servies avec des vins dont certains en biodynamie !

Quelle excellente soirée !  

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Fabienne Berthaud s'est inspiré du livre de Corine Sombrun : Mon initiation chez les Chamanes pour écrire son film...

Conseillée par Corine Sombrun et accompagnée d'une traductrice présente dans le film, la réalisatrice a emmené toute l'équipe de tournage dans la steppe mongole où vivent les Tsaatans, peuple nomade éleveur de rennes, région totalement inaccessible par la route, sans eau courante ni électricité ou connexion internet... mais magnifique !

C'est Cécile de France qui joue le rôle de Corine : complètement dévastée par le décès de son mari Paul, elle accepte de faire un reportage sur les "spiritualités" en Mongolie...

Transportée par le rituel, Corine entre en transe... mais a du mal à accepter la révélation : elle serait elle-même une chamane ?

A peine rentrée en France, elle repart toutefois en Mongolie pour être initiée et surtout revoir son mari...

Cécile de France est crédible lorsqu'elle pleure son mari mais on a du mal à la suivre dans ses aventures chamaniques qui semblent complètement caricaturales...

Quant à Ludivine Sagnier qui joue sa sœur, elle n'est pas gâtée par le rôle d'opposante systématique qui lui est dévolu...

A éviter donc sauf si vous aimez la Mongolie et sa faune sauvage !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Le réalisateur James Mangold nous raconte deux histoires qui se nourrissent l'une l'autre : celle de la rivalité entre Ferrari et Ford et celle de l'amitié entre deux hommes : Carroll Shelby (Matt Damon parfait) et Ken Miles (Christian Bale formidable)... 

A l'aube des années 60, Ford vend des voitures mais ne fait pas rêver... 

Son orgueilleux patron Henri Ford II envisage de racheter Ferrari mais échoue... Piqué au vif, il lance ses équipes dans un pari fou : concevoir de A à Z et en un temps record une voiture susceptible de leur faire gagner la mythique course des 24H du Mans...

Pour chapeauter le projet, Henri Ford et son directeur marketing Ian Iacocca (Jon Bernthal excellent) font appel à Carroll Shelby, ancien vainqueur de l'épreuve reconverti dans la construction de bolides pour des clients fortunés... Shelby va, avec grande difficulté,  réussir à imposer à l'équipe Ford de travailler avec Ken Miles, as du volant et mécano de génie...

Plongé dans des décors réels avec des voitures d'époque ou des répliques authentiques, le spectateur suit avec passion le suspens industriel, le récit haut en couleurs du nécessaire rapprochement entre les cols blancs et de ceux qui ont les mains dans le cambouis et se retrouve régulièrement aux commandes, scotché par l'effet de vitesse ressenti dans les bolides conduits par ces fous du volant à 300 km/h...

Des portraits d'hommes fascinants, un rôle de femme magnifique en la personne de Mollie (fabuleuse Caitriona Balfe) épouse de Ken Miles et une compétition reconstituée dans ses moindres détails : les 24H du Mans en 1966 !

Ford va gagner, c'est un film américain mais c'est également la réalité historique !

Palpitant !

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

Le Petit Montparnasse nous gâte une fois de plus en donnant la parole aux femmes : Annick Le Goff adapte la belle biographie d'Evelyne Bloch-Dano  dans une mise en scène élégante d'Anouche Setbon et confie le rôle titre à la grande Catherine Arditi...

En 1908, le transfert des cendres d'Emile Zola au Panthéon bouleverse Alexandrine qui enterre son mari pour la seconde fois !

Fatiguée par l'asthme qui lui coupe le souffle, elle fait venir Monsieur Fleury (Pierre Forest) apothicaire et herboriste de son état à qui elle confie les souvenirs de sa vie romanesque...

Issue des bas fonds du ventre de Paris, orpheline dès l'âge de 7 ans, livrée à elle-même, devenue blanchisseuse à 14 ans, modèle des peintres Cézanne et Manet, sachant tout juste lire et écrire, Alexandrine va se hisser par amour à la hauteur d'un des écrivains les plus célèbres de son temps, au point de lui devenir indispensable au quotidien comme en politique, voire même sur le plan littéraire...

Encouragée par Monsieur Fleury qui s'improvise psychanalyste , Madame Zola va au fil des visites de l'apothicaire aux étranges potions retrouver sa voix et l'apprivoiser à son tour...

Un beau portrait de femme complexe et touchante dans sa sincérité ! 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Une très jolie surprise en ce mois de novembre gris et hivernal : une comédie française intelligente portée par des acteurs tous plus épatants les uns que les autres !

Nicolas Bedos nous raconte l'histoire de Victor (Daniel Auteuil parfait dans le rôle), dessinateur au chômage et vieux mari délaissé par Marianne sa femme (Fanny Ardant pétillante)...

Nostalgique des années 70, Victor n'aime pas son époque et refuse tous les outils modernes de communication au grand dam de Marianne qui lui préfère François son ex associé (Denis Podalydès désopilant) et finit par le mettre à la porte de leur appartement...

Désemparé son fils François (Michaël Cohen sobre et touchant à la fois), lui offre un voyage dans l'époque de son choix, organisé par un de ses amis d'enfance Maxime (Guillaume Canet parfaitement à l'aise dans ce rôle de metteur en scène cynique et d'amoureux tyrannique)...

Victor choisit sans hésiter le jour où il a rencontré sa femme Marianne en 1974 !

C'est là que le film se met en place avec l'arrivée de Margot (délicieuse Dora Tillier), jeune comédienne qui interprétera le rôle de Marianne jeune... et par ailleurs amante de Maxime...

Alternant nostalgie et ironie, scènes d'aujourd'hui et scènes des années 70 dans une reconstitution aussi fidèle que délicieusement "clichés" , le film gagne en profondeur au fur et à mesure que les personnages prennent conscience de leurs vrais désirs...

Quelques scènes hilarantes dont la "partouze" et les ronflements de l'amant tombé de son piédestal, des personnages secondaires extrêmement bien campés (et plus particulièrement le photographe et la scripte de l'équipe de tournage), un invité surprise en la personne de Pierre Arditi qui nous émeut, un magnifique couple Ardant/Auteuil...

Une seule petite déception : le couple Tillier/Canet trop caricatural dans leurs relations volcaniques pour vraiment nous convaincre !

A voir assurément !

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