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Route 66

Route 66

Prenez vos bécanes pour aller au cinéma, voir des pièces de théâtre, admirer des expositions...

theatre

Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

Ecrit et mis en scène par Laetitia Gonzalbes, la pièce nous conte par le biais d'une fiction pleine d'humour et d'inventivité la vie romanesque de ce compositeur hors norme, virtuose avant-gardiste dont les musiques sont aujourd'hui jouées dans le monde entier telles les célèbres Gymnopédies...

Mêlant musique, danse et illustrations qui se dessinent en fond d'écran sous la plume du formidable illustrateur Suki,  le texte d'une finesse d'écriture rare ouvre une série de portes et nous entraîne dans les questionnements d'une jeune femme dont la mère s'est suicidée, d'un homme prêt à tout pour sauver sa fille de la dépression...

La vie, le grand amour, les amis et l'oeuvre de Satie constituent la trame de ce récit tendu entre hier et aujourd'hui, entre souvenir et jeu...

Portée par deux magnifiques comédiens aux multiples talents : Elliot Janicut (ex pensionnaire de la Comédie française, mime et clown) et Anaïs Yazit (danseuse de flamenco et chanteuse de rock et de soul), la pièce mérite d'être vue par tous les amateurs de théâtre "art et essai" !

Pour compléter votre soirée, je vous conseille L'Atelier 72, un excellent restaurant qui malheureusement va fermer ses portes fin décembre - installé 72 rue du Cardinal Lemoine, il propose des assiettes de dégustation originales et très "faites maison", servies avec des vins dont certains en biodynamie !

Quelle excellente soirée !  

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

Le Petit Montparnasse nous gâte une fois de plus en donnant la parole aux femmes : Annick Le Goff adapte la belle biographie d'Evelyne Bloch-Dano  dans une mise en scène élégante d'Anouche Setbon et confie le rôle titre à la grande Catherine Arditi...

En 1908, le transfert des cendres d'Emile Zola au Panthéon bouleverse Alexandrine qui enterre son mari pour la seconde fois !

Fatiguée par l'asthme qui lui coupe le souffle, elle fait venir Monsieur Fleury (Pierre Forest) apothicaire et herboriste de son état à qui elle confie les souvenirs de sa vie romanesque...

Issue des bas fonds du ventre de Paris, orpheline dès l'âge de 7 ans, livrée à elle-même, devenue blanchisseuse à 14 ans, modèle des peintres Cézanne et Manet, sachant tout juste lire et écrire, Alexandrine va se hisser par amour à la hauteur d'un des écrivains les plus célèbres de son temps, au point de lui devenir indispensable au quotidien comme en politique, voire même sur le plan littéraire...

Encouragée par Monsieur Fleury qui s'improvise psychanalyste , Madame Zola va au fil des visites de l'apothicaire aux étranges potions retrouver sa voix et l'apprivoiser à son tour...

Un beau portrait de femme complexe et touchante dans sa sincérité ! 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

Le théâtre des Mathurins nous offre un très beau spectacle en mettant en scène Une vie, le premier roman de Guy de Maupassant...

Clémentine Célarié interprète avec infiniment de sensibilité et de talent Jeanne, l'héroïne du roman mais également tous les autres personnages : Petite mère, Petit père, son mari le vicomte Julien de Lamare, son fils Paul et Rosalie sa sœur de lait...

On suit avec passion l'histoire de la vie de cette femme, aristocrate de la fin du XIXe siècle, dont les joies et les tourments nous semblent si proches des nôtres...

Clémentine Célarié illumine le texte écrit dans une langue d'un classicisme souple et élégant et nous captive durant 1 heure et demi en nous faisant vivre les différents épisodes de cette vie aux accents normands où la mer puissante et enchanteresse n'est jamais très loin !

A voir absolument ! 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

Ecrite par l'historien Jean Noël Jeanneney, la pièce qui se joue au Petit Montparnasse nous donne à entendre les échanges de Georges Mandel et Léon Blum dans le salon d'une petite maison située aux environs de Buchenwald à quelques kilomètres de la très culturelle Weimar, où les deux hommes politiques livrés par Pétain à Hitler sont prisonniers des allemands depuis de nombreux mois...

Emmanuel Dechartre, fils de Philippe Dechartre qui fut résistant et Ministre du Général de Gaulle et accueillit Léon Blum à Paris lors de son retour de déportation, prête son physique et sa voix à Léon Blum, fidèle de Jaurès, ancien président du Conseil  et chef du Front Populaire en 1936...

Christophe Barbier, ancien directeur de rédaction de l'Express campe pour sa part Georges Mandel, homme de droite et fidèle collaborateur de Clémenceau...

Nous sommes en juin 1944 : Blum et Mandel savent que la victoire est désormais acquise car les Alliés ont débarqué en Normandie...

Les deux protagonistes, dans l'attente terrible du sort qu'il leur est promis, revivent les débats politiques de la République entre 1870 et 1944 et se combattent à nouveau sur le terrain des idées, la gauche contre la droite, pas si éloignés que cela dans leurs engagements pour la paix à venir...

Le dialogue est brillant, chargé d'Histoire mais si tout semble réuni pour nous séduire, le spectateur reste toutefois à la porte du spectacle car les deux hommes n'en finissent pas de parler d'eux-mêmes et de leurs querelles qui paraissent si dérisoires face au destin que connaissent des millions de déportés sous leurs yeux...

Etrange aveuglement de ces soi-disant "grands hommes" impuissants face à la barbarie et plus préoccupés du destin des hommes politiques que de celui de leurs anonymes contemporains...

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

Après Saul Dibb qui avait réalisé en 2014 l'adaptation cinématographique du roman best seller d'Irène Némirovsky (prix Renaudot 2004), Virginie Lemoine et Stéphane Laporte adaptent l'oeuvre au théâtre La Bruyère...

Grâce à un jeu subtil de transparences qui nous font quitter la maison oppressante où vivent Madame Angellier (Béatrice Agenin impressionnante de froideur) et sa belle fille Lucie (formidable Florence Pernel), la mise en scène astucieuse permet de transposer l'atmosphère propre à la Résistance dans une unité de lieu !

Samuel Glaumé est parfait dans le rôle du séduisant officier allemand Bruno von Falk que la maîtresse de maison est obligée d'accueillir chez elle...

Quant à Emmanuelle Bougerol qui interprète la bonne, son jeu riche et multi-facettes est si subtil qu'elle en devient la principale héroïne de la pièce, celle par laquelle l'extérieur s'invite et fait bouger les personnages !

Une pièce à voir pour ses acteurs mais aussi pour prolonger le souvenir de l'histoire poignante d'Irène Némirovsky !

 

 

Bruno von Falk, la bonne et Lucile

Bruno von Falk, la bonne et Lucile

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

L'équipe du studio Hébertot nous offre décidément une excellente programmation en faisant la part belle aux destinées particulières...

Dans ce spectacle adapté par Bérengère Dautun  d'après le roman de Claude Alain Planchon, deux grands acteurs nous font partager la passion de deux êtres d'exception...

Un jeune médecin de 34 ans interprété par Alexis Néret rencontre lors d'une soirée de gala à l'Opéra Garnier une figure incontournable du monde de la danse en la personne de Gilberte Cournant âgée de 70 ans...

Leurs mains se frôlent, lui la raccompagne et ils ne se quitteront plus !

Bérengère Dautun (80 ans) - ex sociétaire de la Comédie Française de 1972 à 1997 et veuve à la ville du professeur Cabrol, est une magnifique et hiératique Gilberte qui mène la danse de ce couple délicieusement improbable...

Un spectacle délicat et gracieux tant dans la mise en scène que dans les dialogues ciselés qu'échangent ces deux âmes sœurs, défiant la mort et recréant la vie à deux au-delà de la différence d'âge !

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

Après 16 ans de succès dans Duel Opus 1 et 2 avec Laurent Cirade - violoncelle (plus de 1300 représentations dans 38 pays), le pianiste, compositeur et arrangeur roumain Paul Staïcu revient pour un savoureux seul en scène autobiographique...

Véritable prolongement de l'artiste, le piano accompagne le récit de Paul Staïcu depuis son enfance en Roumanie où il apprend le piano dès l'âge de 5 ans jusqu'à son entrée au conservatoire de musique de Paris,  en passant par la fuite du régime de Ceaucescu et la chute du mur de Berlin intervenue trois mois après son départ...

Virevoltant entre le classique, le jazz, le piano bar, les jingles et même le rap, les doigts de ce magicien nous transportent dans l'univers de la musique à travers les siècles, mêlant l'histoire de sa famille à la grande Histoire !

A voir absolument avant le 18 juin  (le spectacle ne se donne que le lundi et le mardi) !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

Christophe Barbier est fasciné par le métier de comédien...

Après son premier spectacle Le tour du monde en 80 minutes  qu'il continue à interpréter au même théâtre, il s'est emparé avec gourmandise de Sacha Guitry : de l'auteur dramatique, du comédien mais aussi de l'homme !

Aujourd'hui il met en scène le livre qu'il a écrit sur l'oeuvre de Sacha Guitry et y interprète avec délectation le maître es mots d'esprit aux côtés de Pierre Val et de Chloé Lambert...

Dans une petite salle du théâtre où les spectateurs sont invités à boire un verre comme au cabaret, les trois acteurs se régalent de la mise en abîme des textes choisis dans l'oeuvre fournie du fils de Lucien Guitry !

Pierre Val interprète alternativement  le juge qui interroge Guitry sur sa conduite durant la guerre et Lucien Guitry avec son melon... Mais aussi Sacha quand il se lasse que le beau rôle soit exclusivement tenu par Christophe Barbier qui pour sa part, se pourlèche du bonheur d'être cruel, séducteur, redoutable ou persuasif par le seul jeu des mots auprès des femmes...

Quant à Chloé Lambert, mutine et séductrice, elle est tour à tour chacune des actrices et femmes de Guitry mais aussi sa mère... dans un tourbillon de tenues années 30 dont elle se vêt derrière un paravent fleuri... Elle se joue également de ses partenaires, se moquant de Christophe Barbier qui veut faire le comédien avec les lunettes et la robe de chambre de Guitry...

Un spectacle intelligent, virevoltant et par moment sérieux quand Sacha nous livre ses pensées  sur le mariage ou la vieillesse...

A voir absolument !

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Publié le par Avarap
Publié dans : #théâtre

Alexia Perimony a adapté Bronx, le chef d'oeuvre autobiographique de Chazz Palminteri et a confié à Francis Huster les 18 rôles de cette histoire d'amitié filiale dans la mafia !

En 1960, dans le quartier italien du Bronx en pleine ébullition, la mafia règne sans partage et le racisme perdure...

Le petit Cologio observe du haut de ses 9 ans le monde des "affranchis" et est particulièrement fasciné par leur chef, Sunny. Son père Lorenzo chauffeur de bus qui a toujours refusé de travailler pour Sunny voit d'un mauvais œil l'intérêt de son fils pour ces malfrats... 

Un soir Cologio est témoin d'un meurtre perpétré par Sunny mais ne dit rien à la police. Le gangster lui en est reconnaissant et le prend sous son aile. Cologio va faire ses premières armes sous le pseudo de C tout en continuant ses études et va se partager entre sa vraie famille et le milieu haut en couleurs qui se réunit dans un bar au bout de sa rue...

En 1993, Robert de Niro en a fait un film Il était une fois le Bronx

Dans un décor minimaliste sur fond d'immeubles et de passerellesFrancis Huster habite véritablement l'histoire et passe d'un personnage à l'autre avec virtuosité et gourmandise, pour notre plus grand bonheur !

Conjuguant les images de films sur la mafia que chacun a en mémoire avec un texte aux accents de théâtre, l'acteur au sommet de son art nous entraîne dans l'univers du Bronx !

A voir absolument jusqu'au 7 juillet !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

 

Ecrits entre mai 1935 et décembre 1959, les carnets d'Albert Camus nous livrent le journal de vingt quatre années de la vie de l'écrivain...

Stéphane Olivié-Bisson qui a mis en scène il y a quelques années Caligula a décidé d'explorer ces carnets pour poursuivre son chemin aux côtés de Camus...

Si l'idée est séduisante, le choix des textes et l'interprétation de Stéphane Olivié-Bisson ne reflètent pas, de mon point de vue,  l'oeuvre de ce témoin privilégié de la première moité du XXe siècle...

En effet, aucune place pour Louis Germain, ce formidable instituteur qui lui a permis d'obtenir une bourse pour poursuivre ses études et à qui il dédiera son discours lors de la remise de son prix Nobel...

Peu de place pour son engagement politique et ses prises de position durant la guerre d'Algérie...

Un survol rapide de son éternel combat avec Sartre mais aucune évocation de la genèse de son grand roman La Peste...

Le physique un peu rond de l'acteur et sa diction un peu gouailleuse rend certainement encore plus difficile l'effet miroir attendu de cette lecture...

Dommage !

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