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Route 66

Route 66

Prenez vos bécanes pour aller au cinéma, voir des pièces de théâtre, admirer des expositions...

Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
Déçue par "Magic in the Moonlight", dernier opus de Woody Allen

J'ai attendu pendant 1h33 que le film démarre car le scénario se traîne entre scènes kitsch... à prendre au 2ème ou 3ème degré... et long travellings sur la beauté des paysages du sud de la France dans les années 20...

Woody Allen traite à nouveau un de ses thèmes favoris : opposer la vision intelligente de la vie que développent les pessimistes face aux optimistes, bêtement béats devant ce que le monde leur propose...

Le film oppose Stanley Crawford (Colin Firth) qui incarne un grand magicien qui se cache sous un masque de Fu Manchu et se pique de démasquer les charlatans - à Sophie (Emma Stone) qui est sur le point de se faire épouser par un riche héritier, fou amoureux de la belle médium qui a su redonner le goût de vivre à sa future belle mère en organisant des séances de spiritisme qui lui permettent de dialoguer avec son défunt mari...

Sur la demande d'un ami, Stanley vole au secours de cette pauvre famille riche... et tombe à son tour sous le charme de la voyante qui sait si bien le deviner...

Le spectateur a du mal à s'intéresser à cette histoire tant Colin Firth nous parait niais dans ses découvertes successives : ainsi l'invisible existerait ?, il y aurait un lien entre les vivants et les morts ?, la vie aurait donc un sens ?, les êtres ne seraient pas tous blancs ou noirs ?, il serait possible de se tromper et de ne pas sombrer dans le ridicule ?...

Seule la fin du film en forme de pirouette nous fait sourire mais je ne vous la raconterai pas !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
J'aurais aimé voir Omar Sy danser la "Samba"

Dans le nouveau film d'Olivier Nakache et Eric Toledano, Omar Sy incarne Samba, un sénégalais entré illégalement en France il y a dix ans... qui ne sait pas danser !

En fait j'avais adoré la démonstration de danse d'Omar Sy dans "Intouchables" et je me disais que...

Je suis tout à fait d'accord avec Ulysse de Télérama qui fait la moue !

Pas de scénario dans ce film qui a pour ambition de traiter le sujet de l'immigration clandestine... mais des saynètes qui s'enchaînent dans le sirop des bons sentiments...

Autre invraisemblance : l'histoire d'amour improbable entre Charlotte Gainsbourg qui incarne Alice, une jeune bobo en burn out qui tente de se refaire une santé en travaillant bénévolement dans l'association de défense des immigrés où elle rencontre Omar Sy...

Le spectateur a envie d'aider Omar Sy et ne comprend pas bien l'imbroglio dans lequel il s'est fourré en voulant régulariser sa situation car il travaille à la plonge dans un restaurant et veut entamer une formation de cuisinier pour faire comme son oncle qui l'a recueilli ... A aucun moment son personnage n'est crédible tant l'acteur crève l'écran de gentillesse et d'équilibre personnel...

Quant à Charlotte, elle joue comme souvent un rôle d'hystérique intériorisée qui se raccroche à ce qu'elle peut et pourquoi pas ce Samba... alors que sa collègue lui a bien recommandé de ne pas s'impliquer....

Les deux réalisateurs n'ont pas, de mon point de vue, réussi à retrouver l'alchimie d'"Intouchables", comédie qui avait su nous enchanter sur un sujet aussi délicat que le handicap avec une galerie de très bons acteurs !

Pauvre Omar Sy, vivement qu'il puisse s'investir dans un autre projet avec une équipe qui saura "l'utiliser" dans le bon sens du terme !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
Un avis mitigé pour "Gone girl" de David Fincher

Adapté du best seller "Les apparences" de de Gillian Flynn, le film nous raconte l'histoire de Nick (Ben Affleck) et Amy (Rosamund Pike) Dunne qui s'apprêtent à fêter leur cinquième anniversaire de mariage !

Les premières images présentent une version idyllique de l'american way of life : une jeune femme blonde et ravissante dans une grande et belle maison du Missouri...

Tout semble sourire au jeune couple même s'ils ont du quitter New York où tous les deux ont été licenciés de leurs jobs respectifs...

Nick, à qui la fortune d'Amy a permis de s'acheter un bar, soliloque avec sa sœur jumelle...

Le spectateur comprend très vite que le doute s'est invité dans l'histoire de ce couple...

Quand Nick rentre chez lui, il constate que sa femme a disparu et que le salon a été vandalisé...

Il porte plainte... mais son attitude détachée... du moins en apparence fait de lui le premier suspect de l'enlèvement... voire du meurtre de son épouse...

L'intrigue bien ficelée démonte la mécanique du couple, l'hystérie des media, le panurgisme des foules, les méfaits de la célébrité sur la construction de la personnalité d'un enfant (les parents d'Amy ont en effet fait fortune en écrivant une saga sur leur fille "L'épatante Amy")....

Mais le film est long, trop long (2h30), le suspens est vite éventé et le personnage de Nick en benêt patenté nous lasse rapidement...

Un conseil : lisez le livre si ne vous ne l'avez pas encore fait ! Ou relisez-le !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre
Très déçue par les "Cartes du pouvoir" à Hébertot

Encouragée par Nicolas, je suis allée voir l'adaptation française de la pièce de Beau Willimon, elle-même à l'origine du film "Les marches du pouvoir" réalisé en 2011 par George Clooney...

Un thème passionnant pour les férus de politique : les coulisses de l'élection du candidat démocrate aux primaires US... d'après l'histoire vraie de Howard Dean...

Une belle brochette d'acteurs : Raphaël Personnaz (conseiller de campagne du gouverneur Morris), Thierry Fremont (directeur de campagne), Elodie Navarre (journaliste), Roxane Duran (stagiaire)...

Des décors modernes, esthétisants et modulables...

Mais à l'arrivée, une pièce bavarde où les acteurs s'expriment le plus souvent en criant, des personnages peu fouillés alors que le film de Clooney excellait en la matière, des anecdotes secondaires étirées au détriment de la trame politique...

A voir uniquement si on n'a pas vu le film !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Winter sleep" : une Palme d'or méritée pour ce long conte d'hiver

Le turc Nuri Bilge Ceylan signe un long (3h16) film sur la fin d'un couple dans l'hiver de l'Anatolie...

Les deux héros : Nihal (lumineuse Melisa Sözen) et Aydin (sombre Haluk Bilginer) tentent de se parler et se déchirent en silence dans un confortable hôtel / chalet perdu aux confins d'une Anatolie inhospitalière...

Aydin, comédien à la retraite, a hérité de cet hôtel qu'il gère avec sa sœur, qui l'a rejoint après son divorce...

Les trois personnages cadrés à fleur de peau se défont sous nos yeux et le spectateur est gêné d'assister à l'exposition de leurs failles - voire angoissé par le miroir tendu, à l'idée de leur ressembler tôt ou tard...

Les paysages sont superbes, le rythme est lent comme la dérive des sentiments, le désespoir affleure mais il est difficile de ne se laisser happer par le climat tchekhovien du film !

Une réflexion sur la vie qui passe, sur l'échec refoulé, sur l'espoir qui n'est plus, sur le futur qui se dérobe...

A voir donc, si vous avez du temps et avec un moral bien accroché !...

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Mommy" : deux grandes actrices au service du "génie" québécois

Le cinquième film de Xavier Dolan, réalisateur québécois de 25 ans a eu le prix du jury à Cannes et ce n'est que justice

Autant, je n'avais pas aimé "Tom à la ferme", autant je salue la maturité de ce jeune et puissant réalisateur dans ce film coup de poing

Anne Dorval incarne magnifiquement la "Mommy" du film, Diane (Die pour les intimes), veuve et dépassée par Steve (extraordinaire Antoine-Olivier Pilon), son fils adolescent hyperactif, tour à tour taurillon violent ou agneau apeuré qui se réfugie sur les genoux maternels...

Le troisième personnage Kyla, la voisine, professeur en burn out, est interprété par la sensible et forte Suzanne Clément...

Ces trois-là essaient de s'inventer une vie pour réenchanter l'espoir et c'est bouleversant de bout en bout...

Le spectateur est soumis au rythme du film qui navigue entre le cocasse, la tendresse et l'exacerbation des sentiments...

Une superbe bande son, seul souvenir gravé sur CD du père décédé, permet de reprendre son souffle avant la prochaine déflagration...

Le Québec avec ses particularismes, sa langue (sous-titrée) et ses immensités constituant la matrice de ce film hors catégorie !

A voir absolument même si on en ressort pas indemne !

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