J'ai attendu pendant 1h33 que le film démarre car le scénario se traîne entre scènes kitsch... à prendre au 2ème ou 3ème degré... et long travellings sur la beauté des paysages du sud de la France dans les années 20...
Woody Allen traite à nouveau un de ses thèmes favoris : opposer la vision intelligente de la vie que développent les pessimistes face aux optimistes, bêtement béats devant ce que le monde leur propose...
Le film oppose Stanley Crawford (Colin Firth) qui incarne un grand magicien qui se cache sous un masque de Fu Manchu et se pique de démasquer les charlatans - à Sophie (Emma Stone) qui est sur le point de se faire épouser par un riche héritier, fou amoureux de la belle médium qui a su redonner le goût de vivre à sa future belle mère en organisant des séances de spiritisme qui lui permettent de dialoguer avec son défunt mari...
Sur la demande d'un ami, Stanley vole au secours de cette pauvre famille riche... et tombe à son tour sous le charme de la voyante qui sait si bien le deviner...
Le spectateur a du mal à s'intéresser à cette histoire tant Colin Firth nous parait niais dans ses découvertes successives : ainsi l'invisible existerait ?, il y aurait un lien entre les vivants et les morts ?, la vie aurait donc un sens ?, les êtres ne seraient pas tous blancs ou noirs ?, il serait possible de se tromper et de ne pas sombrer dans le ridicule ?...
Seule la fin du film en forme de pirouette nous fait sourire mais je ne vous la raconterai pas !