Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Route 66

Route 66

Prenez vos bécanes pour aller au cinéma, voir des pièces de théâtre, admirer des expositions...

Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Le film a été tourné bien avant le 7 octobre et la guerre à Gaza.

Le réalisateur israélien Dani Rosenberg a voulu témoigner de l'énergie vitale de de la jeunesse israélienne, désireuse de profiter des plaisirs de la vie (les relations amoureuses, les discussions amicales autour d'un café, un plongeon dans la mer toute proche...) - contrariée par la nécessité de faire un service militaire obligatoire et l'exigence induite de s'inscrire dans la réalité refoulée de l’occupation et celle du fanatisme religieux qui ne cesse de gagner du terrain en Israël et en Palestine...

Quand Shlomi (charismatique Ido Tako) décide de déserter son unité sur un coup de tête pour retrouver sa fiancée à Tel Aviv, sa cavale s'enferre dans une histoire tragi-comique où les épisodes tendres et joyeusement burlesques sont rapidement effacés par la menace permanente qui plane sur la région : sirènes d'alertes, maisons désertées, paranoïa d'une prise en otage par un commando palestinien...

Un film politique pour dénoncer la guerre !

Voir les commentaires

Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

A l'origine du film, il y a la volonté de Claus Drexel d’écouter ces personnes âgées que la société occidentale, centrée sur le productivisme et le jeunisme : "la start-up nation", ne considèrent souvent plus que comme un problème, voire un "boulet" comme ose l'exprimer la doyenne des personnes interrogées (décédée après le tournage) !

Être vieux en 2024, c'est avoir quel âge ?

Parti de l'idée d'interroger les centenaires (plus de 20 000 en France), le réalisateur allemand a préféré élargir son panel sur les français nés avant la seconde guerre mondiale et qui ont aujourd'hui entre 80 et 102 ans...

Documentaire pluriel car les personnes rencontrées sont de milieu social très différent, sont ruraux ou citadins, se revendiquent tous français qu'ils soient bretons, béarnais ou corses ou encore marocains, antillais ou fils de déportés juifs, parlent de l'impact de la guerre et de la libération sur leur destin, vivent encore chez eux ou combattent l'isolement dans des EHPAD, ont peur de la mort ou l'attendent avec résignation ou même avec impatience, parlent de leur jeunesse et de transmission, de leur couple quand ils ont encore la chance d'être l'un auprès de l'autre après soixante et plus de vie commune... et c'est passionnant...

Le plus souvent drôles, parfois amers, encore rebelles... ils nous émeuvent chacun à leur façon et on a envie de leur dire : oui vous êtes encore utiles, oui la société a toujours besoin de vous, de votre expérience et de vos mémoires plurielles !

Voir les commentaires

Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Après les Grandes espérances de Sylvain Desclous et La voie royale de Frédéric Mermoud, Victoria Musiedlak s'attaque à son tour à un thème très actuel : l'histoire d'une étudiante/future diplômée , transfuge de classe, qui pleine de naïveté, découvre la lâcheté des hommes et les chausse trappes de la vie professionnelle...

Ce premier long métrage très maîtrisé, nous propulse dans le quotidien de Noa, une jeune avocate parisienne de 25 ans, vivant encore chez sa mère, confrontée bien malgré elle à une sordide affaire de meurtre dans une ville de province où elle ne connait personne...  et que personne ne prend au sérieux, ni son patron parisien (François Morel machiavélique), ni le flic local (excellent Anders Danielsen Lie), ni son client (Alexis Neises)...

Mais la frêle Nora (formidable Noée Abita découverte dans Les passagers de la nuit), dont les yeux immenses trahissent son intelligence et sa sensibilité, va réussir à trouver son style et à s'affirmer face au cynisme ambiant !

Voir les commentaires

Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Ivan Calbérac, réalisateur de La dégustation et de L'étudiante et Monsieur Henri, nous offre une comédie amusante, enchantée par un casting 5 étoiles...

Mariés depuis 50 ans, François Marsault (André Dussollier légèrement ridicule dans le rôle d'un général en retraite coincé dans ses principes) est toujours fou amoureux de sa femme Annie (délicieuse Sabine Azéma)...

Lorsque François décide de ranger le grenier afin d'en faire une salle de jeu pour les 4 filles de son fils aîné (militaire comme lui, qu'il admire beaucoup), qu'elle n'est pas sa surprise de trouver des lettres d'amour cachées dans un livre...

Mise devant le fait accompli, Annie finit par reconnaître une courte infidélité (François était souvent absent) et avoue le nom de son amant qui faisait partie de leur groupe d'amis...

Bouleversé par "cette atteinte à son honneur", François décide de se venger trente ans après les faits... et se retrouve face à un fringant sexagénaire (Thierry Lhermitte), professeur de judo bénévole, qui ne semble pas du tout affecté par ces "retrouvailles"...

Présentée comme cela, la comédie pourrait paraitre légère et surtout convenue... mais le scénario habile nous permet de recomposer peu à peu, sous les dehors d'une famille parfaite, les failles, les non-dits et les faiblesses des parents et des trois enfants Marsault, qui se sont construits tant bien que mal en se protégeant de la "dictature" de leur père...

Si l'on y ajoute quelques très jolies scènes (dont celles de la fin) et le décor enchanteur de la ville de Nice, pourquoi bouder son plaisir !

 

Voir les commentaires

Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Le réalisateur italien Luca Guadagnino qui s'était fait remarquer en 2017 dans Call me by your name avec Thimothée Chalamet dans le rôle star (oscar du meilleur acteur), continue à explorer le passage de l'adolescence à l'âge adulte en nous racontant l'histoire de 2 collégiens, rivaux sur les courts de tennis et amoureux de la même jeune joueuse Zendaya (merveilleuse Tashi Duncan, star féminine de Dune)...

Aucun doute, la jeune championne est exceptionnelle : un physique parfait, une maturité précoce mais encore teintée de l'insensibilité féroce à l'enfance et surtout un jeu de raquette ravageur...

Le scénario nous fait voyager habilement à coups de flash backs entre la première rencontre, le duel amoureux entre l’exubérant Patrick (fiévreux Josh O'Connor révélé dans le rôle du jeune prince Charles dans The Crown) et l'introverti Art (Mike Faist touchant) - et le nouveau face à face dix années plus tard, des deux hommes dans un match de finale, sous les yeux de la même femme, devenue entretemps l'épouse et le coach de Art...

Filmés comme des conflits où chaque échange est un enjeu personnel, les matchs nous scotchent à nos fauteuils de spectateurs tant la tension physique mais également sensuelle entre les trois protagonistes fait durer le suspens jusqu'aux toutes dernières images !

A voir pour les fans de tennis mais pas que !

Voir les commentaires

Publié le par Hélène

Récompensée par 5 nominations aux Molières 2023, la dernière création de Mélody Mourey nous immerge dans un thriller journalistique sur la manipulation de masse à l'heure du big data...
 
Six comédiens survitaminés interprètent une dizaine de rôles pour nous raconter une histoire pleine de bruits et de coups fourrés : sur fond de campagne électorale américaine, nous sommes "unboarded" dans la rédaction du New York Investigation, un quotidien américain à la recherche de scoops comme ses concurrents mais dont Owen Green (David Marchal très british), le rédacteur en chef charismatique, est soucieux de conserver une certaine éthique...
Entouré d'une équipe de trois journalistes : l'ambitieuse Julia Robinson (délicieuse Laetitia Vercken) transfuge de classe, Alex Cook (Benoit Cauden), le fils du patron et Kate Blackwell (Karin Marimon), rédactrice adjointe qui est amoureuse de lui, Owen Green hésite à dénoncer un scandale impliquant un candidat à sa réélection... et s'inquiète des dérives possibles des prises de position du directeur débridé (Guillaume Ducreux) de la société de communication dans laquelle sa fille Rose travaille...
Quant à Julia, bouleversée par la réapparition de son amant disparu depuis 4 ans, elle bouscule toutes les règles de déontologie pour découvrir qui est qui et qui fait quoi dans le parti "Démocratie totale" qui explose dans les sondages et dont la porte-parole est découverte assassinée...
Fake news, lanceurs d'alerte, faux prophètes, manipulation des internautes... tous les ingrédients sont réunis dans une mise en scène trépidante, qui ne nous laisse pas un moment pour reprendre nos esprits et tenter de démêler le vrai du faux...
Le spectacle fait salle comble et les jeunes générations sont au premier rang pour applaudir cette réflexion alerte mais implacable sur les dangers qui guettent les démocraties occidentales !
 
 

Voir les commentaires

Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

Quel bonheur d'assister à un spectacle qui réunit tous les talents :

- de l'écriture (nouvelle création du talentueux Benoit Solès auteur de la pièce "La machine de Turing" récompensée par 4 Molières en 2019),

- de l'interprétation avec un Benoit Solès magistral qui interprète Ed un mystérieux repris de justice appelé au secours par l'épouse de Jack London, une Anne Plantey audacieuse et sans filtre qui campe Charmian la partenaire de l'écrivain et le non moins charismatique Amaury de Crayencour qui incarne le célèbre auteur de "L'appel de la forêt" etc...

- de la mise en scène ingénieuse de Tristan Petitgirard qui joue à merveille des effets de lumière et des impressions aquatiques...

On suit sans en perdre une miette le combat oratoire de ces trois "fauves" qui tour à tour s'imposent et prennent le dessus dans le combat engagé par Charmian qui ne recule devant rien pour que celui qu'elle aime retrouve son inspiration et surtout son esprit de révolte !

Comme dit mon ami Philippe, un spectacle exceptionnel à voir de toute urgence puisqu'il se termine le 19 mai après une ultime prolongation !

"La maison du loup" : la magie du théâtre au Théâtre Rive Gauche !

Voir les commentaires

Publié le par Hélène
Publié dans : #livres

Dans son magnifique et poignant roman qui a été récompensé par le Grand Prix RTL Lire 2023, Gaëlle Nohant nous raconte l'histoire d'Irène, une française, jeune mariée à un allemand, trouve en 1990 un emploi dans un obscur bureau où elle est accueillie par une femme sévère à l'accent polonais et au regard intimidant...

Quand elle comprend la vocation de ce bureau : créé en 1948 dans la ville hessoise de Bad Arolsen en Allemagne, l’International Tracing Service, renommé Arolsen Archives en 2019, est le plus grand centre de documentation, d’information et de recherche sur la persécution national-socialiste, le travail forcé et la Shoah... elle n'ose pas en parler à son mari...

Rapidement passionnée par son travail d'investigation, elle a du mal à trouver du temps pour elle et pour son fils... qu'elle élève seule après un rapide divorce...
A l'automne 2016, Irène se voit confier une mission inédite : restituer les milliers d’objets dont le centre a hérité à la libération des camps : un Pierrot de tissu terni, un médaillon, un mouchoir brodé… Pour chaque objet même modeste, il lui incombe de retrouver la trace de son propriétaire déporté, afin de remettre à ses descendants le souvenir de leur parent.
Au fil de ses enquêtes qui la mènent de Varsovie à Paris et Berlin, en passant par Thessalonique et l'Argentine, Irène multiplie les rencontres, se heurte à son propre passé et perce le mystère des errements du bureau.

Véritable page turner, le livre ne nous lâche plus, nous livrant au fil des pages le récit d'exactions quasiment insoutenables perpétrées par le régime nazi à l'encontre d'individus qui ont eu le malheur d'être happés par la "logique" infernale de la solution finale - et nous faisant témoins de moments magiques perlés d'humanité qui ignorent les frontières et constituent la mémoire collective de l'Europe...

"Le Bureau d'éclaircissement des destins" vient compléter la fresque du "récit de l'indicible" qu'ont tenté d'écrire les grands témoins comme Anne Franck, Primo Levi, Robert Antelme, Elie Wiesel, Simone Veil... ou plus littérairement le romancier Jonathan Littell... et c'est passionnant !

 

Voir les commentaires

Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

Nicole Garcia occupe la scène du Théâtre de Paris pour 10 représentations exceptionnelles et se "confie" sur un texte incandescent écrit par Marie Ndiaye, mis en scène par Frédéric Bélier-Garcia !

Dans un décor sobre et élégant, la célèbre comédienne et réalisatrice incarne avec humilité et panache, une professeur de français qui n'a pas su ?, pas voulu ? empêcher le suicide de Daniella, une de ses élèves harcelée par ses camarades de classe...

Tétanisée à la perspective de se confronter aux parents de la jeune fille dont elle pressent la présence sur le palier de son appartement, cette femme fière et belle, emmitouflée dans son imperméable, ramasse son courrier et hésite à emprunter l'escalier...

C'est dans l'entrée déserte de cet immeuble bourgeois de Royan, qu'elle va peu à peu délivrer "sa" vérité sur le drame, "sa" vision de Daniella, "son" idée des relations entre Daniella et son environnement tant familial que scolaire - tout en se regardant dans le "miroir" que lui renvoie Daniella de sa propre enfance, de sa relation avec sa mère, de son arrivée en France après son départ d'Oran, de son parcours personnel et professionnel pour ressembler à la femme qu'elle a toujours souhaité montrer aux autres...

C'est poignant, fascinant, terriblement dérangeant... en un mot magnifique !

A voir de toute urgence jusqu'au 28 avril !

Voir les commentaires

Publié le par Hélène
Publié dans : #expos

La Cité de l'architecture et du patrimoine, en association avec la Société du Grand Paris, consacre une exposition inédite à l'histoire du métro parisien !

En effet, le projet du Grand Paris Express qui va permettre de faire circuler chaque jour entre deux et trois millions de voyageurs, impacte la vie de toute l'Ile de France en créant  de nouveaux pôles, en remodelant les territoires autour des nouveaux axes de communication... pour notamment améliorer les déplacements de banlieue à banlieue.

A travers plus de 200 documents (archives, cartes, photos, illustrations, tableaux, manuscrits, maquettes, objets de collection...), cette très riche exposition nous fait remonter le temps jusqu'en 1900, date de la naissance du métropolitain à Paris, avec l'inauguration de la ligne 1 entre Porte Maillot et Porte de Vincennes

Scénarisé autour d'un parcours chronologique, le parcours nous permet de découvrir l'histoire du métropolitain à Paris à travers :

- ses aspects techniques, avec par exemple la méthode de cheminement par bouclier ou bien le premier passage du métro sous la Seine ou encore la construction complexe de certaines stations (Abbesses,  Opéra, Danube...)

- son esthétique avec notamment l’arrivée du style d'Hector Guimard, maître de l'Art nouveau...

Jusqu'à son extension, en banlieue : approuvée en 1928, elle devient une réalité en 1934, tandis que le Réseau Express Régional (RER) se concrétise en 1965. 

Puis arrive la découverte de ce que sera le métro de demain dont les chiffres à l'horizon 2030 donnent le vertige : une vitesse de 55 à 65 km/h, une rame toutes les 2 à 3 minutes, l'ouverture de 68 nouvelles gares avec 90% en souterrain et 4 nouvelles lignes de métro... La maquette d'un tunnelier de la boucle du Grand Paris Express nous permet de mieux appréhender le savoir-faire de l'ingénierie française !

Place ensuite à l'art, très présent, au même titre que l'urbanisme, dans ce projet du Grand Paris Express.  avec pas moins de 34 tandems désignés (architectes et artistes) pour embellir ces futures gares.

Ainsi, plusieurs illustrateurs et artistes contemporains ont créé des œuvres spécialement pour cette exposition, inspirées directement des toutes nouvelles stations de métro, attendues avec impatience par les millions de Franciliens. On découvre alors dans une version réduite, ce que sera la gare de Clichy-Montfermeil imaginée par le tandem formé par JR et Benedetta Tagliabue, celle de Saint-Maur-Créteil (future gare la plus profonde de France) avec le duo Susanna Fritscher et Cyril Tretout, celle de l'aéroport d'Orly (futur terminus de la ligne 14) avec Vhils et François Tamisier, celle de l'Hôpital Bicêtre avec Eva Jospin et Jean Paul Viguier, ou encore celle de Saint-Denis Pleyel avec Prune Nourry et Kengo Kuma...

Enfin, l'exposition se termine par le couloir des illustrateurs avec les œuvres d'Enki Bilal à la gare d'Issy, d'Alice Saey à la gare de la Courneuve Six-Routes ou encore d'Edmond Baudoin en gare de l'Aéroport d’Orly. A noter que ces œuvres prendront place des deux côtés de la voie et seront montées sur des plaques de métal.

Un voyage enrichissant (nous y avons passé 3 heures et nous n'avons pas tout vu), à découvrir jusqu'au 2 juin 2024 !

"Métro, le grand Paris en mouvement" : une exposition fascinante, foisonnante et prospective !
"Métro, le grand Paris en mouvement" : une exposition fascinante, foisonnante et prospective !
"Métro, le grand Paris en mouvement" : une exposition fascinante, foisonnante et prospective !
"Métro, le grand Paris en mouvement" : une exposition fascinante, foisonnante et prospective !
"Métro, le grand Paris en mouvement" : une exposition fascinante, foisonnante et prospective !
"Métro, le grand Paris en mouvement" : une exposition fascinante, foisonnante et prospective !
"Métro, le grand Paris en mouvement" : une exposition fascinante, foisonnante et prospective !
"Métro, le grand Paris en mouvement" : une exposition fascinante, foisonnante et prospective !

Voir les commentaires

1 2 3 > >>

Articles récents

Hébergé par Overblog