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Route 66

Route 66

Prenez vos bécanes pour aller au cinéma, voir des pièces de théâtre, admirer des expositions...

Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Le réalisateur sud-africain Oliver Hermanus a adapté le film éponyme de Kurosawa, en le transposant dans le Londres de 1953...

Bill Nighy incarne avec talent Williams, un "senior gentleman" anglais qui travaille à la Mairie de Londres...

Le spectateur est plongé dès le début du film dans l'imaginaire anglais : des messieurs en costume trois pièces et chapeau melon attendent le train qui va les mener comme chaque matin à la City...

Peter Wakeling (touchant Alex Sharp),  est le petit nouveau qui va rejoindre l'équipe "chapeautée" par "Monsieur" Williams...

Tout ce petit monde partage un bureau dans le mythique bâtiment de County Hall où le tournage a pu être effectué...

Quand Williams apprend qu'il a un cancer et qu'il ne lui reste plus que 6 à 9 mois à vivre, il décide de profiter de ce délai pour réaliser tout ce que sa "bonne éducation" l'a dissuadé de faire jusqu'à présent...

Sa rencontre fortuite avec la jeune Margaret Harris (délicieuse Aimee Lou Wood), une ancienne employée de son administration, va lui ouvrir de nouveaux horizons...

Quand il retourne travailler après un court arrêt maladie, c'est un tout autre homme qui reprend les rênes de son service avec la complicité de Peter Wakeling...

Un acteur exceptionnel, des personnages secondaires attachants, de très jolis moments d'échanges, une ambiance extrêmement bien restituée... font de ce film un feel good movie... malgré une mise en scène un peu trop classique et quelques longueurs...

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Le réalisateur islandais Hlynur Palmason s'est inspiré de sa propre vie (il a déménagé du Danemark vers l'Islande à l'âge de 8 ans), et de la découverte de daguerréotypes de la fin du XIXe siècle pour écrire son film...

Le film se déroule à l’époque où l’Islande était sous domination danoise.

Lucas, un jeune pasteur danois, pétri de savoir et d'idéaux, part en Islande avec pour missions de bâtir une église et de photographier les paysages et les habitants de cette terre presque inconnue à l'époque...

Débarqué sur la côte islandaise, Lucas choisit de traverser l'île pour rejoindre à pied la petite cité où il doit bâtir son édifice ; accompagné par Ragnar, un rude islandais, le missionnaire, encombré de ses appareils photographiques, parcourt, au péril de sa vie, des paysages splendides mais escarpés et dangereux...

Très assuré au départ, l'homme de Dieu perd peu à peu ses forces et ses repères d'autant que son interprète se tue en traversant à cheval une rivière tumultueuse...

Il doit sa propre survie à Ragnar et arrive épuisé physiquement et psychiquement au but de son voyage...

La seconde partie du film nous fait partager l'aventure collective de la construction de l'église où paradoxalement Ragnar s'implique non seulement physiquement mais également spirituellement...

Réalisé dans le format carré des débuts du cinéma, le film nous fait partager le vécu de ce voyage initiatique au sein de cette nature sauvage :  volcan en éruption, montagnes aux arrêtes tranchantes,  plaines aux herbes rases balayées par le vent, pluie battante (les islandais ont douze expressions différentes pour qualifier un temps "pluvieux")...

Dommage que Elliott Crosset Hove, l'acteur qui interprète Lucas, ne soit pas plus "charismatique" : il est évident, dès le départ, que ce jeune homme frêle et zélé n'a pas l'envergure de l'ambitieux objectif qui lui est confié...

Dommage également que la première partie consacrée au voyage soit si étirée car l'installation dans le village au sein de la communauté aurait mérité plus de développements...

Un film historiquement intéressant si l'on s'intéresse à une colonisation "Far West" à l'européenne, mais qui aurait mérité d'être moins long (2h23) et surtout plus profond et plus imprégné de "foi" !

 

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Réalisateur à succès d'Alice et le Maire, Nicolas Pariser dit s'être inspiré d'Hergé et d'Hitchcock pour écrire une comédie d'espionnage...

Lors d'une représentation à la Comédie française, un acteur est empoisonné en pleine représentation...

Martin (Vincent Lacoste), membre de la troupe et témoin de l'assassinat, est rapidement soupçonné par la police et pourchassé par la mystérieuse organisation qui a commandité le meurtre. Aidé par une dessinatrice de bandes dessinées, Claire (Sandrine Kiberlain), il va tenter d'élucider ce mystère au cours d'un voyage très mouvementé de Bruxelles à Budapest.

Mêlant le burlesque du pastiche et les sujets sérieux tels la judéité des deux héros, le réalisateur n'a pas su, à mon avis, trouver le fil rouge de son film qui nous laisse sur notre faim...

Si le duo des acteurs fonctionne à la perfection, le scénario est trop confus pour nous séduire complètement !

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Publié le par Adeline
Publié dans : #théâtre

 

The Opera Locos que l’on pourrait traduire par ces fous d’opéras, Maria, Txitxi, Ernesto, Carmen et Alfredo sont aussi dingues que passionnés.

Redoublant de talent et d’inventivité ils vont retracer en un peu plus d’une heure tous les airs d’opéras possibles et imaginables de façon aussi ludique qu’interactive.

Les 5 chanteurs interpréteront seul ou en groupe des mélodies que l’on connaît forcément même si nous n’arrivons pas toujours à identifier l’œuvre exacte. Une performance unique où s’enchaînent des airs les plus célèbres de l’Opéra (La flute enchantée de Mozart, Carmen de Bizet, Les contes d’Hoffmann d’Offenbach, Nessun Dorma  tiré de Turandot de Puccini...), pimentés de quelques emprunts à la Pop. 

On ne peut que souligner le travail impeccable qu’ont effectué ces cinq chanteurs français qui nous transportent d’univers en univers avec un accent italien plus vrai que nature. Au-delà de la qualité irréprochable des harmonies et de la puissance de leurs voix, on est épaté par la performance de l’association de ces chansons mythiques mélangées par moment avec des tubes de nos jours.

 Rajoutez à cela de sublimes costumes, une mise en scène sobre et efficace ainsi que d’élégants jeux de lumières et vous obtiendrez une spectacle familial idéal pour découvrir ou redécouvrir des airs indémodables avec une distribution épatante délivrant un joli message d’amour et de tolérance.

Un spectacle grand public certes mais "feel good" , qui s’adresse autant aux adultes qu’aux enfants.  De toute façon une belle idée de sortie pour les fêtes.

The Opera Locos, l'opéra relooké par de vrais chanteurs lyriques aussi déjantés que talentueux. En ce moment à Bobino.
The Opera Locos, l'opéra relooké par de vrais chanteurs lyriques aussi déjantés que talentueux. En ce moment à Bobino.

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Bruno Chiche s'est inspiré de Footnote du réalisateur israélien Joseph Ceda (2011), pour écrire son scénario en le transposant dans l'univers de la musique classique.

Le film nous parle de la rivalité entre un père et un fils, tous deux chefs d'orchestre renommés : François Dumar interprété par Pierre Arditi, achève une longue et brillante carrière internationale tandis que Denis, son fils, interprété par Yvan Attal, vient de remporter une énième Victoire de la Musique Classique.

Entre ces deux-là beaucoup de non-dits, de la jalousie chez le père qui a du mal à reconnaître le talent de son fils, un manque de confiance chez le fils qui s'est constamment senti rabaissé par son père.

Quand François se voit offrir la direction de la Scala, consécration qu'il attendait depuis longtemps, il est tellement comblé qu'il se décide enfin à demander en mariage Hélène (délicieuse Miou Miou), sa femme et la mère de ses enfants...

Mais un quiproquo dérègle la belle promesse : la secrétaire s'est trompée de "Dumar" et a appelé le père au lieu du fils !?

De ce point de départ absurde, le réalisateur nous propose un subtil dialogue père / fils qui se termine en happy end (que je ne vous révélerai pas).

Dommage que les personnages féminins (Miou Miou mise à part)  soient avant tout des faire-valoir des deux vedettes de la baguette - et que le personnage du fils de Denis ne soit pas assez fouillé pour retenir notre attention...

Un bon film de "fêtes" en cette veille de Noël,  d'autant que les morceaux de concert sont bien filmés et plaisants à écouter !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Après Stella tourné en 2008, la réalisatrice Sylvie Verheyde a écrit la suite avec son fils pour dit-elle, confronter le regard de ce dernier sur sa jeunesse, au sien...

Le film démarre sur des images ensoleillées : Stella, qui passe son 1er été avec ses amies et sans ses parents, vit ses premiers émois amoureux avec un italien qui ne parle pas un mot de français...

Le retour à Paris est d'autant plus difficile que Stella doit réussir son bac si elle ne veut pas être obligée de travailler dans le bar de ses parents...

Mais la jeune fille a du mal à se concentrer sur ses études ; décalée par rapport à ses amies qui font toutes partie de la bourgeoisie et dont le parcours est balisé, elle doit affronter la dépression de sa mère (Marina Foïs), abandonnée par son père (Benjamin Biolay) pour une jeunette, et qui se retrouve criblée de dettes...

Stella découvre Les bains Douches, la célèbre boîte parisienne où elle danse jusqu'au bout de la nuit et tombe amoureuse d'André (Dixon), un danseur black cultivé qui écrit des chansons...

Interprétée avec talent par Flavie Delangle, Stella, fille de prolétaires, lycéenne le jour et "femme fatale" la nuit, cherche sa place dans un monde dont elle ne possède pas les codes...

Dommage que les scènes de nuit soient trop répétitives, que la bande son soit trop sonore, que les parents soient trop caricaturaux et surtout que le film soit trop long (1h50)...

A voir pour découvrir l'interprète de Stella qui, pour l'instant, n'a joué que dans un court métrage et dans la saison 6 d'une série à succès de France TV Slash ?!

 

 

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

Elégance de la langue française, élégance des personnages Madame de La Fayette (née Pioche) et Monsieur de La Rochefoucauld, élégance des acteurs Sabine Haudepin et François-Eric Gendron !

Jean-Marie Besset imagine la relation historique entre "Pioche" et "Duc" qui écrivirent à quatre mains, au cours des années 1670,  le premier roman moderne : La princesse de Clèves !

Face au jardin du Luxembourg nouvellement planté, un homme séduisant rend visite tous les jours à une femme de lettres dans son appartement de la rue de Vaugirard...

Entre ces deux-là le dialogue, brillant, ciselé, sincère, nous fait assister à la genèse de la création d'un chef d’œuvre littéraire : "la profonde amitié qui les lie a la force d'un amour dont l'enfant fut un livre" !

L'auteur de la pièce précise que si la longue et fertile amitié de ces deux écrivains est historiquement avérée, il est difficile de mesurer la participation de l'auteur des Maximes à l'écriture du roman (et vice-versa pour la rédaction par Madame de La Fayette de certaines maximes).

On prêta à l'époque plusieurs collaborateurs à Madame de La Fayette (dont le poète et homme de lettres Jean Regnault de Segrais, le grammairien, historien et écrivain Gilles Ménage, ou le philosophe Jean de Corbinelli) ; elle n'avait elle-même aucune intention d'endosser la qualité d'auteur (le roman fut publié anonymement), et alla jusqu'à nier avoir écrit l'ouvrage.

Quoiqu'il en soit, le spectacle pétille d'intelligence et nous donne envie de relire La princesse de Clèves !

A voir jusqu'au 31 décembre !

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Le film a été présenté dans la section "Un Certain Regard" au Festival de Cannes 2022, où Vicky Krieps a obtenu le Prix de la meilleure performance.

C'est l'actrice luxembourgeoise qui a proposé à Marie Kreutzer de faire un film sur Sissi avec elle dans le rôle-titre !

La réalisatrice autrichienne a effectué des recherches poussées sur la fin de vie de Sissi et a découvert que la femme de l’Empereur François-Joseph 1er apparaissait en public uniquement cachée sous une voilette et se faisait remplacer pour les événements officiels...

Nous sommes en 1877 :  l'impératrice fête ses 40 ans et se rebelle de plus en plus contre l'étiquette qui exige qu'elle se conforme à l'image parfaite qu'elle incarnait plus jeune : soumise à un régime drastique, contrainte de se peser chaque jour et de faire resserrer toujours plus son corset pour garder une taille de guêpe, elle se réfugie dans le silence et la provocation...

Au centre de tous les regards, elle réussit à se dérober pour tenter de mieux se réaliser dans sa vie privée... qui la déçoit un peu plus chaque jour...

Tantôt mélancolique, tantôt espiègle, elle n'est à l'aise que lorsqu'elle visite l'asile qui abrite des femmes déclarées folles aux yeux du monde : femmes adultères, femmes qui pleurent le mort d'un enfant alors qu'elles en ont d'autres...

Elle s'étourdit auprès de ses amants ou lors de ses voyages entourée de ses dames de compagnie, mais elle n'arrive plus à trouver la bonne distance vis-à-vis de la cour, et surtout à l'égard de son mari et de ses enfants...

Vicky Krieps est éblouissante et nous séduit dans ce rôle où elle éclipse tous les autres acteurs mais le film m'a étrangement laissée indifférente : trop univoque ?, trop démonstratif ?, trop "actuel" ?, trop long ?...

A vous de juger !

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Le dernier film de Hirokazu Kore-Eda a été présenté en compétition au Festival de Cannes 2022, où il a obtenu le Prix d'interprétation masculine pour l'acteur Song Kang-ho (star du cinéma coréen qui jouait le héros de Parasite, 1er film coréen primé à Cannes en 2019).

Le réalisateur japonais revient sur son thème favori : la filiation et  le lien adoptif en le transposant en Corée où les femmes qui ne "désirent" pas garder leur enfant, peuvent le déposer dans une "boîte à bébés",  afin qu'il soit recueilli par un orphelinat ou une famille adoptive.

Le film débute sur la silhouette d'une jeune femme encapuchonnée qui, sous une pluie battante, dépose son nourrisson dans une niche installée sur le parvis d'une église.

Une femme flic observe la scène.

Deux hommes dont Song Kang-ho qui interprète un propriétaire endetté d'un pressing,  récupèrent illégalement le bébé pour le vendre au couple stérile le plus offrant.

Les bonnes étoiles est un road movie qui réunit tous les personnages précités de cette histoire improbable, équipe bancale à laquelle s'ajoutent la jeune mère prostituée en fuite (interprétée par la chanteuse Lee-Ji-eun) qui semble être revenue sur sa décision, l'adjointe de la femme flic et un petit orphelin passager clandestin, qui ne quitte jamais son ballon de foot...

Le film est attachant à l'image de cette "fausse famille" recomposée et nous offre de jolis moments mais il est un peu trop long (2h09) et sans doute trop brouillon pour vraiment nous convaincre...

 

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Anne Le Ny s'est inspirée de l’affaire Suzanne Viguier (2000) pour réaliser son film - et a proposé à José Garcia le rôle principal de l'homme accusé de la disparition de sa femme.

Lorsque Alexandre découvre, par le plus grand des hasards, que Juliette (Ophelia Kolb), sa seconde épouse, le trompe, une violente dispute éclate. Juliette s’enfuit dans la nuit et poursuivie par Alexandre, fait une chute mortelle. La gendarmerie entame une enquête et Patrick (formidable André Dussollier), le père de Juliette, débarque, prêt à tout pour découvrir ce qui est arrivé à sa fille.

Alexandre qui craint d’être accusé, persuade Lison (Capucine Valmary touchante), sa fille de 18 ans d’un premier lit, de le couvrir. Pris au piège de ses mensonges, il est bientôt soupçonné par son beau-père qui n'hésite pas à exercer une pression psychologique sur Lison pour le circonvenir. Piégée entre les deux hommes, la jeune fille est prise dans un conflit de loyautés.

Un décor montagneux angoissant et désolé par les inondations, une première partie laborieuse voire embarrassante puisque la cause du décès peut être interprétée comme un féminicide, une seconde partie plus construite grâce au séduisant jeu d'André Dussollier... font de ce film un honnête téléfilm !

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