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Route 66

Route 66

Prenez vos bécanes pour aller au cinéma, voir des pièces de théâtre, admirer des expositions...

Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Ours d'Or à la dernière Berlinale, le dernier opus de Nicolas Philibert nous parle de nos doubles psychiatriques...

L'Adamant, une magnifique péniche en bois amarrée sur les berges de la Seine à hauteur de la grande horloge de la gare de Lyon, est un centre de jour ouvert aux parisiens atteints de troubles psychiques...

Premier volet d'un triptyque sur la santé mentale, le film nous invite à bord de cette utopie flottante où Muriel, Marc, Olivier et les autres... viennent se confier au micro du réalisateur...

Le spectateur s'attache aux femmes et aux hommes qui viennent rechercher une écoute et de la compagnie : tous doués d'un talent artistique, ils participent à des ateliers d'expression corporelle, de dessin, de chant, de photo ou de confiture après avoir été chercher les fruits invendus des épiceries voisines...

La vie les a cabossés mais régulés par la prise de médicaments, ils peuvent de nouveau espérer renouer avec leurs enfants, leurs amis et leurs rêves...

Une variété de visages et de voix qui se croisent et qui, comme les acteurs d'un film, nouent au fur et à mesure des prises, un paysage humain à la fois proche et lointain qui, peu à peu, nous fascine et nous laisse orphelins quand le générique de fin s'inscrit sur l'écran !

On attend avec impatience le volet 2 qui nous mènera à l'hôpital Esquiral de Charenton-le-Pont et le volet 3 qui suivra des visites aux domiciles des patients...

A voir assurément !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #expos

Composée de 4 parties, d’un prologue et d’un épilogue, l'exposition invite le visiteur à (re)plonger dans l’univers de Tintin.
L'immersion débute sur les fameuses couvertures de tous les albums des Aventures de Tintin, qui prennent peu à peu vie sous nos yeux.

Les 4 parties évoquent tour à tour Tintin grand reporter, Tintin et ses amis, Tintin et les méchants, Tintin et ses grands reportages dont un chapitre spécial consacré à la conquête de la Lune !

Le spectacle s’achève sur les célèbres pages de garde bleues des albums avant de laisser place à Hergé dessinant une dernière fois son personnage fétiche.

A voir jusqu'au 7 mai !

 

 

Quelques images !
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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

L'auteur Didier Caron s'est inspiré des biographies écrites sur Emile Zola pour nous proposer une confrontation véridique mais peu connue entre l'auteur de Germinal et Léon Daudet, pamphlétaire nationaliste et antisémite.

Le 5 janvier 1895, Émile Zola dîne, comme à l'accoutumée, chez son ami Alphonse Daudet qui est très malade.

Léon Daudet, le fils de ce dernier, rentre de l'École Militaire où il vient d'assister à la dégradation du capitaine Dreyfus, événement qu'il couvre pour Le Figaro.

Une joute verbale s'engage entre les deux hommes que leurs opinions opposent radicalement...

Indigné par l'article de Léon Daudet, Zola réagit et proteste contre la violence des propos : lui, le fils d'immigré italien, ne peut tolérer qu'en France on puisse accuser un homme sans autre forme de procès que celui de sa religion !

De cette confrontation, Émile Zola ressort bouleversé et décide de se lancer dans ce qui devient déjà "l'Affaire Dreyfus".

Le 13 janvier 1898, quarante-huit heures après le verdict d'acquittement de Ferdinand Walsin Esterhazy,  l'écrivain publie sa synthèse sous la forme d'une lettre ouverte au président de la République, Félix Faure. Georges Clémenceau, éditorialiste de L’Aurore, trouve pour l'article un titre ramassé et percutant : « J'accuse… ! ».

Le retentissement de l'article est considérable en France comme dans le monde. En accusant nommément les protagonistes de l'Affaire, Émile Zola s'expose volontairement à des poursuites judiciaires afin que la justice civile se saisisse des débats et que « l'enquête ait lieu au grand jour ». La réaction du gouvernement ne se fait pas attendre, avec l'assignation d'Émile Zola pour diffamation !

Deux formidables interprètes : Pierre Azéma (bouleversant dans ce rôle de monstre sacré qui n'hésite pas à montrer ses failles) et Bruno Paviot (très crédible dans son personnage de romancier médiocre et de fils mal aimé),  nous font revivre cette époque troublée qui divisa profondément les français jusqu'au sein de leurs familles...

Didier Caron signe également la mise en scène dont l'élégance ajoute une dimension supplémentaire à la qualité du texte !

Un spectacle à voir jusqu'au 5 mai au théâtre de la Contrescarpe puis à Avignon dans le off puis en tournée !

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Le film de Colm Bairéad est l’adaptation en langue irlandaise du récit Foster, écrit par Claire Keegan et publié en 2010. Il est paru en France sous le titre Les Trois Lumières.

Ayant grandi à Dublin dans une famille bilingue parlant anglais et irlandais, le réalisateur a choisi de tourner "The Quiet Girl" en gaélique irlandais et cette décision concourt en grande partie à la réussite de son premier long métrage de fiction...

Cette "quiet gril", c'est l'histoire de Cait, un petite fille mal aimée par ses parents paysans qui la confient lors d'un été des années 80 à de lointains cousins...

Cait la silencieuse, ne trouve sa place nulle part, ni au milieu de sa nombreuse fratrie, ni à l'école où ses coreligionnaires se moquent de sa lecture hésitante et de son côté farouche...

Quand elle se retrouve dans une maison coquette où tout est propre, où elle peut enfin manger à sa faim et où surtout elle est accueillie avec tendresse par Eibhlin et par Shean qui se laisse apprivoiser,  Cait s'ouvre aux bonheurs simples de la vie et participe aux travaux de la ferme.

Colm Bairéad a pensé en réalisant ce film, aux orphelins et aux enfants réputés difficiles qui ont été livrés durant de nombreuses années en Irlande aux sévices de sœurs catholiques maltraitantes - et la violence sourde de cette dénonciation transparait en filigrane du scénario pour le rendre encore plus poignant...

Le charme du tempo lent et silencieux du film agit comme un baume sur les êtres meurtris par le destin !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #expos

Rapprocher Edouard Manet (1832-1883) et Edgar Degas (1834-1917), c’est chercher à comprendre l’un à partir de l’autre, en examinant aussi bien leurs ressemblances que leurs différences, voire leurs divergences dans l’avènement de la Nouvelle peinture des années 1860-80...

En partant des sujets qu'ils affectionnèrent (des courses de chevaux aux scènes de café, de la prostitution au tub), de leurs options stylistiques, des marchands et collectionneurs qu'ils parvinrent à apprivoiser, des lieux (cafés, salles de spectacle) et des cercles, familiaux (Berthe Morisot) ou amicaux, où ils se croisèrent..., cette exposition conduit à porter un nouveau regard sur la complicité et la durable rivalité de deux créateurs, à maints égards, uniques.

Avant et après la naissance de l’impressionnisme, sur laquelle l’exposition pose un regard nouveau, ce qui les différencia ou les opposa est plus criant encore : au début des années 1870, Manet se serait tenu à distance du mouvement « dissident » alors même que sa peinture y aurait fait allégeance ; inversement, Degas n’aurait jamais tant affiché son mépris d’une approche trop sensible du réel qu’au cours de ces mêmes années, qui le voient prendre la tête du groupe

De formations et de tempéraments dissemblables, ils ne partagent pas les mêmes goûts en littérature et en musique. Leurs choix divergents en matière d’exposition et de carrière refroidissent, dès 1873-1874, l’amitié naissante qui les lie, amitié qu’a renforcée leur expérience commune de la guerre de 1870 et des lendemains de la Commune.

On ne saurait comparer la quête de reconnaissance du premier et le refus obstiné du second à emprunter les canaux officiels de légitimation. Et si l’on considère la sphère privée, une fois les années de jeunesse révolues, tout les sépare. À la sociabilité de Manet, très ouverte, et vite assez brillante, à ses choix domestiques, répondent l’existence secrète de Degas et son entourage restreint.

Parmi les traits de personnalité qui distinguent Manet et Degas figurent en bonne place leurs relations avec les femmes. Décrit comme un séducteur, Manet n’était, de l’avis de ses contemporains, jamais aussi à son aise qu’entouré d’une société féminine. Tout aussi proverbiale est, à l’inverse, la réserve de Degas.
Ces différences de tempérament se retrouvent en partie dans leurs œuvres : tandis que Manet représente des femmes dont la pose et le regard traduisent une certaine assurance, voire une forme de complicité avec le spectateur du tableau (Nana), les relations entre hommes et femmes apparaissent presque toujours troublées ou déséquilibrées dans les œuvres de Degas. Le traitement que ce dernier accorde au
nu féminin lui vaut la réputation d’un artiste misogyne. La réalité est autrement plus complexe et l’on perçoit dans ses écrits la sensibilité d’un homme préoccupé par son cœur et rêvant de félicité conjugale.

De mon point de vue, alors que je mettais les deux peintres sur un pied d'égalité en matière de génie artistique, l'exposition fait ressortir la force, le charisme et la modernité de Manet (dont vous trouverez maints exemples dans les œuvres ci-après) - et souligne le mal-être et le pessimisme de Degas jusque dans le choix des couleurs de sa palette !

A voir jusqu'au 23 juillet !

 

Manet : autoportrait, portraits de Berthe Morisot, Zola, Baudelaire, Mallarmé..., scènes de la Commune, scènes de la vie parisienne et bien évidemment Nana et la célébre Olympia     Olympia
Manet : autoportrait, portraits de Berthe Morisot, Zola, Baudelaire, Mallarmé..., scènes de la Commune, scènes de la vie parisienne et bien évidemment Nana et la célébre Olympia     Olympia
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Manet : autoportrait, portraits de Berthe Morisot, Zola, Baudelaire, Mallarmé..., scènes de la Commune, scènes de la vie parisienne et bien évidemment Nana et la célébre Olympia Olympia

Degas : Chez la modiste, portraits de Manet, Femme aux ibis, L'absinthe, Nu au tub, Mary Cassatt au Louvre, Scène de la vie de famille, Les repasseuses
Degas : Chez la modiste, portraits de Manet, Femme aux ibis, L'absinthe, Nu au tub, Mary Cassatt au Louvre, Scène de la vie de famille, Les repasseuses
Degas : Chez la modiste, portraits de Manet, Femme aux ibis, L'absinthe, Nu au tub, Mary Cassatt au Louvre, Scène de la vie de famille, Les repasseuses
Degas : Chez la modiste, portraits de Manet, Femme aux ibis, L'absinthe, Nu au tub, Mary Cassatt au Louvre, Scène de la vie de famille, Les repasseuses
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Degas : Chez la modiste, portraits de Manet, Femme aux ibis, L'absinthe, Nu au tub, Mary Cassatt au Louvre, Scène de la vie de famille, Les repasseuses

Degas : Chez la modiste, portraits de Manet, Femme aux ibis, L'absinthe, Nu au tub, Mary Cassatt au Louvre, Scène de la vie de famille, Les repasseuses

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Le 20 janvier 1942, quinze hauts responsables du IIIe Reich conviés par Reinhard Heydrich, se sont réunis durant deux heures dans une villa berlinoise cossue, pour mettre au point un plan d'élimination du peuple juif...

Basé sur le procès-verbal hautement confidentiel de la conférence établi par Adolf Eichmann, dont il ne reste qu'un seul exemplaire retrouvé après la fin de la guerre, le film du réalisateur allemand Matti Geschonneck nous fait vivre en "direct" la conférence de Wannsee qui a scellé le sort de millions de juifs exterminés dans les camps de la mort...

Autour de la table en U, les représentants de la Waffen SS et du Parti hitlérien, les fonctionnaires des différents ministères et les émissaires des provinces conquises débattent et se livrent à des jeux de pouvoir pour parvenir à adopter la "solution finale"...

Dans cette unité de lieu et de temps, nous écoutons avec effroi ces hommes décider sans le moindre état d'âme du meilleur système à mettre en œuvre pour "industrialiser" le massacre des juifs qui a débuté dès 1939...

Remarquablement interprété par l'acteur autrichien Philipp Hochmair, Reinhard Heydrich le SS-Obergruppenführer allemand tour à tour autoritaire, séducteur et suprêmement habile convainc ses interlocuteurs de la justesse de la mission que lui a confiée Göring :  étendre l’Endlösung à tous les Juifs d'Europe, dont il estime le nombre à 11 millions de personnes !

Le spectateur d'aujourd'hui assiste glacé à ces échanges dont le cynisme n'a pas de limite : la stratégie établie au cours de cette conférence claque comme la "banalité du mal" dénoncée par Hannah Arendt à l'encontre d'Eichmann lors de son procès en 1961...

Documentaire à charge et non fiction, le film devrait figurer au programme d'Histoire des futurs citoyens européens !

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre

Marjorie Frantz a eu l'idée formidable d'inventer une suite aux Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos et le public applaudit avec enthousiasme les deux actrices qui interprètent la marquise de Merteuil (incarnée avec brio par l'auteure) et Cécile de Volanges, 15 ans après le décès du vicomte de Valmont...

Fidèle à la géniale adaptation cinématographique du roman par Stephen Frears en 1989, le dialogue des deux femmes nous éblouit par son élégant classicisme : que la langue française est belle lorsqu'elle parle d'amour et de vengeance !

Mise en scène par Salomé Villiers (qui a également signé La grande musique à la Comédie Bastille), la pièce nous replonge à la fin du XVIIIe siècle dans un relais de chasse joliment meublé où Cécile de Volanges a convié la duchesse de Merteuil sous le sceau de l'anonymat...

Chloé Berthier est délicieuse dans ce rôle de jeune femme sacrifiée par la duchesse de Merteuil dans le duo érotique pervers qu'elle entretenait avec le vicomte de Valmont !

Impossible de deviner jusqu'à la fin de la pièce, qui, entre l'orgueilleuse aristocrate exilée et l'ancienne "oie blanche" va gagner ce combat à fleuret moucheté...

A voir jusqu'au 7 mai !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Un sujet très actuel : l'immigration clandestine, deux acteurs talentueux mais à l'arrivée un film qui hésite entre le documentaire et le drame social, la fiction télévisuelle et le thriller...

Jeune mère célibataire de 25 ans, Natacha (Alice Isaaz) vit dans le nord de la France et "galère" pour offrir à son fils de 8 ans une vie meilleure...

Son chemin croise celui de Walid (Adam Bessa déjà remarqué dans Harka), un immigré irakien lettré qui tente de réunir les fonds nécessaires pour réussir son passage en Grande-Bretagne...

Natacha et Walid décident d'unir leurs détresses pour monter une filière d'immigration clandestine...

Difficile de croire à cette histoire qui parait peu crédible au regard de l'amateurisme de cette jeune femme spontanée et débrouillarde mais pas très structurée...

Le film de Thierry Binisti se regarde mais, malgré une réelle tension, ne trouve pas le bon tempo pour nous séduire ! 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Je n'avais pas vu la pièce de théâtre créée par Alexis Michalik à la Scala  à Paris en 2020 mais cette adaptation cinématographique lui est, parait-il, très fidèle... et ce jusqu'au casting...

L'écrivain à qui tout sourit dans la vie, interprète ici William un romancier à succès qui veille sur sa sœur cadette Katia (Juliette Delacroix)...

Marqués l'un et l'autre par une enfance douloureuse, ils multiplient les aventures... jusqu'à ce qu'ils tombent tous les deux follement amoureux : Katia de Justine (Marica Soyer) et William de Claire (Pauline Bression)...

Quand Justine dit à Katia qu'elle désire un enfant, cette dernière fragilisée par le souvenir d'une mère trop tôt décédée et d'un père violent, hésite puis se lance, acceptant même de procéder à une double PMA...

Aux belles histoires d'amour succèdent, dans la seconde partie du film, les drames qui vont accabler la sœur et le frère : séparation brutale, accident de voiture mortel, panne d'écriture, alcoolisme et cancer !

Racontée comme cela, l'histoire pourrait s'apparenter à un mélo mais il n'en est rien grâce au personnage pivot de Katia, femme entière et résiliente, qui élève seul sa fille dans l'amour des livres et de la lecture...

Grâce également à l'humour qui arrive à point pour dénouer les séquences heureuses ou malheureuses...

Et malgré le personnage d'écrivain cynique et désabusé qu'incarne Alexis Michalik avec une certaine complaisance...

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

André Téchiné nous raconte l'histoire d'un frère et d'une sœur entre le Mali et l'Ariège...

David 23 ans  (Benjamin Voisin), véritable tête brulée s'est engagé au Mali : son corps démoli est rapatrié en France après l'explosion du camion dans lequel il se trouvait...

Jeanne sa sœur aînée (Nomie Merlant) qui vit en Ariège dans la dépendance d'une demeure historique dont le propriétaire est Marcel (André Marcon), se précipite à son chevet aux Invalides...

David récupère peu à peu mais sa mémoire lui fait défaut, au grand dam de Jeanne qui prend le relai de l'équipe soignante...

La caméra nous fait voyager par toutes les saisons dans la maison, dans le village, dans la forêt, sur les routes : le frère et la sœur vivent ensemble mais se cherchent...

Chacun joue sa partition sans surprise, aucune émotion n'affleure même si le propos du réalisateur est évident : il y a eu quelque chose entre eux et ce quelque chose est en train de renaître...

Impossible de s'intéresser au film qui hésite entre le documentaire : comment soigne-t-on un grand brûlé amnésique et la romance sous-jacente...

Seul le personnage de Rachel (Audrey Dana), la maire du village qui assure tous les rôles dans le village est intéressant !

On va attendre le prochain Téchiné !

 

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