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Route 66

Route 66

Prenez vos bécanes pour aller au cinéma, voir des pièces de théâtre, admirer des expositions...

Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Lulu femme nue" : Karin Viard s'offre à nous, visage nu

Un joli petit film avant de partir au Québec !

Solveig Anspach nous fait sourire aux aventures de Lulu (lumineuse Karin Viard)

Le thème du film : la fugue d'une femme au bout du rouleau est le même que dans "Elle s'en va" avec Catherine Deneuve mais la ressemblance s'arrête là car le scénario est autrement bien troussé

C'est l'histoire d'une femme mariée qui décide de se remettre à travailler après avoir élevé ses trois enfants : une grande fille au bord de l'adolescence et deux jumeaux

Malheureusement elle n'a pas les qualités requises pour le monde du travail d'aujourd'hui et elle se fait humilier par un recruteur encore plus misogyne que son garagiste de mari : "vous avez pensé à faire le secrétariat de votre mari ?"

Dépitée, elle se rend à la gare pour reprendre le train d'Angers... mais ne monte pas dans le train...

Elle s'installe dans une chambre d'hôtel à Saint Gilles Croix de Vie où elle s'observe longuement dans la glace de la salle de bains, se remémorant la dernière phrase du recruteur sur le palier : "la prochaine fois, soyez attentive à votre tenue"

Car Lulu n'est pas jolie, c'est une femme toute simple, un peu lourde, marquée par la vie qui n'a jamais pris le temps de s'occuper d'elle...

Et là justement, sans vraiment se le formuler, elle décide de prendre le large...

Elle délègue la gestion de son foyer à sa sœur, efface les messages du mari d'abord inquiet puis très rapidement en colère... et offre son visage nu au vent du large sur la plage déserte...

Elle promet de rentrer mais ne le fait pas... comme délestée petit à petit du lot d'obligations sans reconnaissance qui constituent son quotidien....

La caméra la suit affectueusement dans ses pérégrinations et ses rencontres qui vont de nouveau lui permettre de savourer des moments de bonheur et surtout d'échanges avec des inconnus généreux : un homme en peu en marge (touchant Bouli Lanners) puis une vieille dame (délicieuse Claude Gensac) !

Les personnages sont attachants, l'histoire pourrait être celle de notre voisine de palier et malgré quelques scènes un peu caricaturales, la fin du film laisse la porte ouverte au bonheur !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
Cinéma : classement 2013

A la demande générale, voici mon classement - évidemment très subjectif, des films projetés sur les écrans français en 2013 !

1. Mud : un film d'initiation dans le delta du Mississipi... Magique !

2. Django Unchained : un western époustouflant, un grand Quentin Tarantino ! 4 300 000 spectateurs

3. Blue Jasmine : un Woody Allen très actuel avec une Cate Blanchett au sommet de son interprétation ! 1 435 000 spectateurs

4. Les garçons et Guillaume à table : Guillaume Gallienne aime les femmes et nous le dit si joliment ! 2 460 000 spectateurs

5. The lunchbox : un petit bijou qui réconcilie l'Inde traditionnelle et l'Inde moderne !

6. Sur le chemin de l'école : à voir absolument avec tous les enfants, petits et grands !

1 043 000 spectateurs

7. Sugar Man : Sixto Rodrigues, la révélation musicale de l'année !

8. 9 mois ferme : Sandrine Kiberlain et Albert Dupontel sont épatants !

9. Quai d'Orsay : le film est aussi drôle que la BD éponyme avec un excellent Thierry Lhermitte !

10. The place beyond the pines : un séduisant Ryan Gosling écartelé entre virilité et fragilité

... Et encore par ordre antichronologique : Frances Ha, Tel père tel fils, Inside Llewin Davis, Majordome, Sous surveillance, Alceste à bicyclette...

Cinéma : classement 2013
Cinéma : classement 2013
Cinéma : classement 2013
Cinéma : classement 2013
Cinéma : classement 2013
Cinéma : classement 2013
Cinéma : classement 2013
Cinéma : classement 2013
Cinéma : classement 2013

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
Séance de rattrapage pour "Frances Ha"

Profitant du festival Télérama, je suis allée voir "Frances Ha" que j'avais laissé de côté !

Le film de Noah Baumbach est délicieusement dans l'air du temps de ces fameux trentenaires qui impressionnent tant de pellicules !

Le scénario joliment troussé réussit à nous rendre attachante cette grande fille toute gauche Frances (Greta Gerwig) qui veut devenir chorégraphe et semble à première vue assez mal engagée dans son projet !

Elle nous entraîne en petites foulées d'entraînement dans les rues de New York où elle zigzague entre les voitures et les piétons, vibrante d'enthousiasme juvénile malgré les déboires de sa vie personnelle : "incasable" comme le souligne un de ses copains; elle se fait de surcroît larguer par sa meilleure amie Sophie (Mickey Summer) avec laquelle elle partageait un appartement dans un joyeux bordel !

Nous la suivons dans ses différents squats tous plus folkloriques les uns que les autres, dans lesquels elle tente de plaire aux amis de ses amis et de s'intégrer avec une maladresse touchante à la Woody Allen ! "Incasable" décidément !!!

L'image noir et blanc ajoute une touche classieuse à ce portrait vitaminé !

On en ressort avec la pêche ! Le futur est à portée de rêve des audacieux !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Mère et fils" le cinéma roumain nous avait habitués à mieux !

La mère c'est Cornelia (Luminita Gheorgiu), riche sexagénaire, architecte de son état qui évolue dans le milieu des nouveaux riches de Bucarest...

Mère possessive, elle se désole que Barbu (Bogdan Dumitrache), son quadragénaire de fils ne l'appelle jamais !

Quand Barbu renverse et tue un jeune garçon d'une dizaine d'années, Cornelia se saisit de l'affaire qui risque d'envoyer son fils chéri en prison et fait jouer ses relations...

La caméra de Calin Peter Netzer nous fait vivre le drame dans tous les détails du quotidien, nous montrant tour à tour la mère au visage fermé et à l'allure décidée, le fils renfrogné et veule, le père dans l'ombre de sa femme, la belle fille Carmen (Ilinca Goia) triste et résignée !!!

Le film, ennuyeux au possible, ressemble plus à un documentaire sur "comment fait-on en Roumanie aujourd'hui pour échapper à la conséquence de ses actes devant la justice" !

Les personnages sont trop univoques et même la fin, où Barbu finit par s'intéresser un tant soit peu à la famille de sa victime, laisse le spectateur indifférent !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"L'amour est un crime parfait" : un film loin d'être parfait

Et pourtant l'affiche est tentante !

Les frères Arnaud et Jean Marie Larrieu adaptent le livre "Incidences" de Philippe Djian

Mathieu Almaric incarne un professeur, Marc qui enseigne la littérature à l'université de Lausanne à de jolies nymphettes ; il vit avec sa sœur Marianne (Karin Viard) dans un chalet isolé au milieu d'un paysage de neige inviolée où seules sont visibles quelques empreintes d'un loup gris qui ressemble un peu à Chaussette de "Danse avec les loups"...

Marc est un tombeur invétéré et un fumeur compulsif : ses étudiantes sont prêtes à tout pour passer une nuit avec lui, au grand dam de sa sœur avec laquelle il a des rapports ambigus et même carrément incestueux

Le film démarre un soir très tard, sur une route en lacets : à peine arrivés, Marc et sa nouvelle conquête titubent vers le lit king size et le plaisir qui les attend...

Le lendemain matin, Marc ne se souvient plus de son prénom : s'ensuit une scène assez hilarante où il essaye tous les prénoms pour réveiller la belle puis finit par renoncer pour aller travailler...

Mais la belle ne réapparaît pas et Marc est plus ou moins suspecté par tout le monde sauf par la police : sa sœur, le recteur de l'université (Denis Podalydès) qui est amoureux de ladite sœur...

Marc va trouver le réconfort auprès d'Anna la belle-mère de la disparue dont il tombe éperdument amoureux... à sa grande surprise et au grand dépit de sa sœur qui rode toujours autour de lui...

L'histoire est un peu embrouillée, les personnages pas vraiment attachants...

Hésitant entre le polar, la comédie dramatique et la promotion pour la Suisse et ses somptueux paysages, le film a du mal à trouver son rythme et le spectateur ressort de la projection avec un léger mal de cœur car l'intrigue est tout de même carrément malsaine !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
Voir les "Cadences obstinées" pour l'univers de Fanny Ardant

Il faut aller voir le deuxième long métrage de Fanny Ardant qui, malheureusement, n'est distribué que dans quatre salles à Paris !

La réalisatrice nous emmène dans son univers si particulier où la beauté est plus forte que le temps qui passe !

Elle filme Margo ( Asia Argento) une femme qui lui ressemble et les hommes qui l'entourent : Furio (Nuno Lopes), son mari qu'elle aime à la folie et qui ne l'aime plus, Mattia (Ricardo Pereira) son amant occasionnel et Gabriel (Tudor Aaron Istodor), le jeune artiste qui restaure une toile dans l'église du père Villedieu (Gérard Depardieu)

Margo a renoncé à sa passion, la musique pour suivre Furio sur le chantier de rénovation d'un hôtel dans un village latin qui se fond dans des ocres délavés et dans lequel seul le vent semble encore vivant

"Tu es déjà mort" dit Margo à Furio qui, par orgueil et par virilité, ne sait pas l'aimer !

Margo concentre tous les regards de ces hommes, si beaux et si sombres, voyous sur les bords qui la repoussent et la recherchent, elle l'artiste qui fait frissonner les plus cadenassés au son pur et envoûtant de son violoncelle !

Un film d'atmosphère, un film lent, un film passionné pour raconter l'histoire immuable d'une femme qui se perd dans l'amour d'un homme !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
Voir ou ne pas voir "A touch of sin" that is the question

Jia Zhang-Ke emmène le spectateur dans la Chine profonde ravagée par le libéralisme sauvage et la corruption

Le film raconte l'histoire de quatre personnages qui, exploités par leur environnement, vont tour à tour sombrer dans la violence et recourir soit au meurtre soit au suicide pour tenter de s'en sortir !

Dahaï, mineur exaspéré par les dirigeants de son village...

San'er travailleur migrant qui découvre que le recours aux armes est le meilleur moyen pour sortir de la pauvreté crasse dans laquelle il est englué...

Xiao Yu, hôtesse d'accueil dans un sauna qui essaie de résister aux assauts sexuels des riches clients de l'établissement...

Xiao Hui, jeune ouvrier qui ne supporte pas le travail en usine et va tenter sa chance ailleurs en croyant que sa jeunesse est un atout contre le marasme ambiant...

Les images sont belles et fortes, les acteurs sont tous excellents mais on ressort essoré de ces deux heures d'immersion : la Chine ne semble pas être l'avenir de l'Homme !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Jamais le premier soir" : à éviter soigneusement

Pour répondre à Adeline, voici une critique rapide du film qui d'ailleurs n'a même pas fait l'objet d'un article de Télérama qui l'a carrément ignoré !

Il était une fois trois amies trentenaires qui se cherchent sur le plan amoureux = premier cliché

Julie (Alexandra Lamy) se fait larguer par coursier par son petit ami : encore plus fort que sur Facebook !

Elle tombe aussitôt dans une profonde déprime = elle se vautre sur son canapé !

Ses amies Louise (Mélanie Doutey) et Rose (Julie Jerrier) tentent vainement de l'en sortir !

Julie achète chez son libraire Marc (Jean Paul Rouve) un livre de "développement personnel" intitulé "Le bonheur ça s'apprend"... = second cliché !

Elle passe alors de l'abattement le plus total à la zénitude prosélyte !

Son chemin vers le bonheur amoureux sera toutefois laborieux... comme celui de ses amies qui ne sont pas mieux loties !

Louise qui a une liaison secrète avec son patron se fera également larguer ou le larguera, je ne me souviens même plus ?!

Quant à Rose, elle semble au bout de son histoire avec son mec : elle le quitte donc... pour le redécouvrir au cours d'une soirée drague = énième cliché

Julie finira par trouver l'amour avec devinez qui, celui qui saura l'attendre, alors qu'elle aura épuisé tous les machos qui la trouvent irrésistibles depuis qu'elle est accro aux diktats du développement personnel !

Au secours ! Fuyez ! Les actrices ont l'air de s'ennuyer en attendant que le film se termine et que leur trio improbable se reconstitue malgré leurs divergences...

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Philomena" : une histoire vraie et une interprète inspirée au service d'un bon film

Stephen Frears nous raconte à travers le destin de Philomena Lee et de son fils Anthony une page peu glorieuse de l'église catholique irlandaise

Judi Dench, grande actrice du théâtre anglais incarne une irlandaise qui n'en peut plus de pleurer le fils que les religieuses lui ont arraché...

Car dans les années 1950, Philomena a "fauté", aussi ses parents l'ont-ils confiée à un couvent qui va l'aider à cacher le fruit de sa honte...

Philomena qui a la "chance" de ne pas mourir en couche comme beaucoup de ses semblables, trime toute la journée dans la blanchisserie du couvent... et est autorisée à voir son fils une heure par jour...

Son univers bascule définitivement quand un couple de riches américains emmène, sans qu'elle en soit prévenue, son fils qu'ils ont "acheté" moyennant 1000 livres...

Devenue adulte, Philomena recherchera son fils en cachette jusqu'au jour anniversaire de ses 50 ans où elle craque devant se fille à laquelle elle avoue l'histoire de ce demi-frère !

Décidée à venir en aide à sa mère, Jane (sobre Anna Maxwell Martin), convainc Martin Sixmith (Steve Cogan), ex journaliste et ex dircom au chômage de participer à la recherche d'Anthony plutôt que d'écrire un livre sur l'histoire russe (qui n'intéresse aucun éditeur) !

Ce dernier accepte du bout des lèvres et les premières scènes en Irlande puis aux Etats-Unis nous montrent l'opposition classique entre deux mondes : celui de Philomena nourrie de romans roses et de séries TV et celui de Martin diplômé d'Oxford qui, malgré sa disgrâce, est persuadé d'avoir raison en tout !

Au-delà de l'excellente interprétation de Judi Dench, le film est passionnant quand il montre l'évolution des deux personnages qui vont se transcender chacun à sa façon dans cette quête qui devient complice !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Yves Saint Laurent" : le cinéma écrin du génie français

Le réalisateur Jalil Lespert, qui s'est fait connaître en tant qu'acteur et n'avait réalisé jusqu'ici qu'un seul long métrage (Des vents contraires), conduit le biopic du couturier français avec brio - aidé par deux comédiens brillantissimes : Pierre Niney est Yves Saint Laurent ; quant à Guillaume Gallienne, il incarne un Pierre Bergé plus vrai que nature !

Aidé par la fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent qui a soutenu le projet et donné accès aux somptueuses créations originales et aux lieux de travail et de vie des deux hommes à Paris et à Marrakech, le scénario nous plonge dans le bain de la haute couture française de 1957 (date de la 1ère collection d'Yves Saint Laurent qui coïncide avec sa rencontre avec Pierre Bergé) à 1976 !

Nous suivons le parcours de ce faon fragile au regard vacillant derrière ses lunettes sévères, couvé par sa mère à Oran puis par Pierre Bergé qui sera tout à la fois son amant, son frère aîné et son père quand le génie s'enfoncera dans l'alcool, la drague et la drogue pour oublier qu'il n'est qu'un homme maniaco-dépressif !

Le seul défaut de ce film est son côté un peu bling bling à l'image de la mode qu'il célèbre ; on aurait bien aimé voir un peu plus le travail du créateur... mais il ne faut pas bouder son plaisir quand la France excelle !

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