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Route 66

Route 66

Prenez vos bécanes pour aller au cinéma, voir des pièces de théâtre, admirer des expositions...

Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Sur le chemin de l'école" à voir sans attendre pour réconcilier les enfants avec l'école

Ce documentaire réalisé par Pascal Plisson raconte l'épopée de quatre "héros" d'une dizaine d'années, vivant aux quatre coins du monde, pour aller à l'école !

Jackson (11 ans) traverse la savane du Kenya et parcourt 15 kms par jour au péril de sa vie et de celle de sa petite sœur pour rejoindre leur école : Jackson veut être professeur plus tard !

Zahira (12 ans) entreprend une journée de marche dans l'Atlas marocain pour rejoindre son internat où l'attendent ses amies !

Samuel (13 ans), privé de ses jambes, est poussé par ses petits frères dans un fauteuil roulant bricolé le long de 4 kms de routes indiennes défoncées ! Il est accueilli dans la cour de récréation comme un vainqueur !

Carlos (11ans) parcourt 18 kms à cheval 2 fois par jour dans le décor quasi désertique de la Patagonie, veillant sur sa petite sœur qui veut prendre les rênes de leur monture !

Ses enfants courageux ont le sourire accroché à leur soif d'apprendre !

Les images de ce documentaire sont magnifiques et le scénario entremêle joliment les 4 histoires ! Nous suivons les périples de ces enfants, nous avons peur avec eux, nous les encourageons, nous les trouvons déjà trop adultes et pourtant leurs bouilles sont aussi craquantes que celles de nos gosses européens blasés de tout !

On ressort de la projection gonflés à bloc !

Vive l'école !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Les amants du Texas" un très joli film dans la veine de "Mud"

Décidément les américains savent raconter des histoires et nous entraîner dans leur imaginaire intemporel !

Le film de David Lowery n'est pas un grand film mais on sort de la projection la tête pleine de rêverie... les yeux remplis de grandes étendues et le cœur rempli de douceur et de tendresse même si le sujet a priori ne s'y prête pas... et justement c'est ce qui en fait toute la magie de ce film difficilement racontable !

Bob (Casey Alleck) et Ruth (Rooney Mara) sont très amoureux et font des casses... on ne sait pas pourquoi et le sujet n'est pas là où le spectateur pourrait l'attendre !

Encerclés dans une vieille maison; leur complice se fait tuer ; Ruth réplique et blesse un policier... Bob décide de se rendre et de se déclarer coupable à la place de Ruth qui vient juste de lui apprendre qu'elle est enceinte...

Il est incarcéré pendant de longues années et ceci même si le policier ne meurt pas de ses blessures : au Texas tout le monde a une arme mais celui qui tire sur les forces de l'ordre est sévèrement puni !

Ruth, qui accouche d'une petite fille, réussit à s'inventer une nouvelle vie grâce à l'aide de son père adoptif Skerritt (excellent Keith Carradine), dont le rôle est particulièrement réussi dans son ambiguïté !

Et c'est ce qui fait le charme de ce film : les héros ne sont pas vraiment méchants mais pas gentils non plus, ils ont leur part d'ombre et elle ne nous est pas complètement dévoilée !

Bob va s'évader et chercher à rejoindre Ruth et leur petite fille... Mais Ruth qui n'a pas envie d'une vie de cavale hésite... Elle protège Bob en déclarant à tous ses interlocuteurs qu'il ne va pas venir la rejoindre et se laisse protéger par le policier Patrick Wheeler (excellent Ben Foster)...

La cavale est très réussie avec ses différents protagonistes Bob et son ex meilleur ami, la police, les tueurs à gage lancés à ses trousses....

Un film à voir pour partager l'histoire de Ruth et Bob qui pourraient être des amants français d'aujourd'hui !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Elle s'en va" ... Télérama tu m'énerves !

Une fois de plus, je ne suis pas du tout d'accord avec Télérama qui porte aux nues le film d'Emmanuelle Bercot et qui trouve Catherine Deneuve sublime !

Le film n'a ni queue ni tête et si la caméra est amoureuse de Catherine Deneuve, le spectateur essaie de suivre et de s'intéresser au road movie de Bettie, sexagénaire qui quitte tout sur un coup de tête !

Bettie est divorcée et est revenue vivre à Concarneau chez sa mère où elle tient un restaurant qu'elle n'arrive pas à rentabiliser...

Sa mère lui apprend un soir que son amant a pris une nouvelle maîtresse plus jeune qu'elle et qui est enceinte !

Sans même chercher à le joindre, Bettie s'enfuit du restaurant le lendemain au volant de sa voiture... elle roule droit devant elle et va suivre la route sans but apparent !

En manque de cigarette et décidée à tout faire pour en trouver une, elle va faire des rencontres aussi improbables que ridicules : un vieux monsieur qui va lui proposer de rouler de ses mains arthritiques du petit gris... un groupe de femmes buveuses de bière, un jeune homme qui va la draguer et dans le lit duquel elle va se retrouver, un gardien de nuit à qui elle va confier l'histoire de sa vie... le tout dans un décor sinistre d'aires d'autoroutes et de départementales sans grâce !

Et pourtant elle traverse la Bretagne pour rejoindre l'Ain car Emmanuelle Bercot invente un "vrai" sujet pour la deuxième partie du film !

Bettie est appelée par sa fille Muriel (interprétée par la chanteuse Camille) avec laquelle elle n'a plus de contact depuis des années ! Muriel, jeune divorcée trentenaire qui a un entretien d'embauche lui demande d'accompagner son fils chez son grand père paternel...

Bettie découvre donc son petit fils de 10 ans avec lequel les relations vont être difficiles au début d'autant que sa mère l'a mis en garde contre sa grand mère... Mais rassurez-vous, ils vont très vite très bien s'entendre !

Bettie qui est partie sans argent accepte de se joindre à une réunion d'ex miss régionales (elle est une ancienne miss Bretagne)... qu'elle avait pourtant décidé de snober !

L'épisode est assez consternant : Catherine Deneuve fidèle à sa réputation se fait dire par ses anciennes copines qu'elle était "très belle" (on nous montre d'ailleurs les photos de l'époque qui nous mettent d'autant plus mal à l'aise face au physique actuel de la star que la caméra n'épargne pas) mais "froide" !

Je ne vous raconterai pas la fin que je trouve ridicule puisque Bettie à peine sortie des bras de son amant régulier et de son amant de passage trouve l'amour en la personne de ... je vous laisse deviner !

La morale de cette histoire : une sexagénaire est toujours sexy surtout si elle s'appelle Catherine Deneuve !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Alabama Monroe" un film qui ne peut pas laisser indiférent

Je serai moins positive que Nicolas au sujet du film de Felix von Groeningen mais il faut reconnaître qu'il a sa petite musique, sans jeu de mots !

"Alabama Monroe" raconte la passion assez improbable entre Didier (Johan Heldenbergh), joueur de banjo dans un groupe de bluegrass country en pays flamand et Elise (Veerle Baetens) qui tient un magasin de tatouage...

Ils vont s'aimer dans la vie et dans la musique puisque Elise, qui a une très jolie voix va être acceptée comme chanteuse par les potes de Didier !

De cette union naît une ravissante petite fille Maybelle (Nell Cattrysse) qui sera le ciment de ce couple... et dont le décès entraînera leur naufrage...

Car Maybelle comme le petit garçon de "La guerre est déclarée" est atteinte de leucémie mais elle ne guérira pas et le cinéaste ne nous épargne pas grand chose de son calvaire ni de celui de ses parents...

Mais le vrai sujet de ce film "ovni" est la déception de Didier face à l'Amérique qu'il vénère et célèbre en jouant du banjo ! Le monde de Didier s'écroule quand il apprend que Georges Bush junior décide de ne pas soutenir la recherche sur les greffes...

Décision qui lui parait archaïque pour ce pays qui incarne pour lui la modernité et la possibilité de se réinventer ! Pour lui, c'est comme si le phare américain cessait de briller pour sa fille !

Didier va dévisser et entraîner Elise dans sa chute !

Inutile en tout cas d'aller voir "Alabama Monroe" si vous n'aimez pas la musique country car les nombreux morceaux interprétés par le couple constituent les principaux moments de grâce du film !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Jimmy P." : un joli film d'amitié entre deux hommes

Arnaud Desplechin nous raconte l'histoire vraie de l'amitié entre un indien d'Amérique (Benicio del Toro) et un psychanalyste d'Europe centrale : Georges Devereux (Mathieu Amalric)

A la fin de la seconde guerre mondiale, Georges Devereux est appelé par le directeur de l'hôpital militaire de Topeka (Kansas) pour soigner un indien blackfoot, Jimmy Picard, qui est victime de migraines épouvantables suite à une blessure au crâne apparemment guérie

Pour Georges Devereux, anthropologue et pionnier de la psychanalyse, c'est une aubaine car il a beaucoup de mal à trouver sa place dans le monde de la psychanalyse naissante

Entre ces deux hommes que tout oppose : leur taille (Benicio del Toro est un colosse à côté du malingre Amalric, souvent souffrant de surcroît dans le film), leur religion (Devereux est juif, Jimmy P. catholique)... la parole se délie, l'un aidant l'autre et réciproquement...

C'est ce qui fait toute la beauté de ce dialogue... en effet pas de relation maître élève, mais deux hommes qui se trouvent et essaient de soigner leurs bleus à l'âme en s'écoutant !

Les personnages secondaires sont également très bien interprétés ; la sœur de Jimmy P., femme forte qui prend en charge la douleur de son frère, l'amie de Devereux, Madeleine, interprétée par Gina McKee délicieusement décalée...et le directeur de l'hôpital qui fait preuve d'une rare ouverture d'esprit en faisant appel à ce ludion vibrionnant qui n'est même pas médecin !

La complicité entre les deux hommes se construit petit à petit et les conduit par la main jusqu'à la guérison ! Un film qui vous réconcilierait presque avec la psychanalyse, du moins celle de l'époque, qui balbutiait et ne se prenait pas trop au sérieux !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"Majordome" enfin un bon film !

Lee Daniels nous offre le biopic d'Eugene Allen qui travailla comme majordome au service de huit présidents américains d'Eisenhower à Reagan !

Ce noir américain renommé pour le film Cecil Gaines (Forest Whitaker) est né dans les champs de coton du Sud profond en 1919

Il se retrouve à Washington avec sa femme Gloria (Oprah Winfrey) et ses deux fils où il est repéré par un vice président qui lui propose de travailler à la Maison Blanche

Le film présente un triple intérêt : revivre les principaux événements de cette longue période au sein même du bureau ovale, suivre l'évolution politique de l'opinion américaine et des quatre membres de cette famille, tous excellemment interprétés, dans la conquête des droits civiques des noirs dans le sillage de Martin Luther King et Malcom X... sans oublier la musique de l"époque !

Je ne vous en raconterai pas beaucoup plus car il faut se laisser happer par ce film qui dure quand même un peu plus de deux heures !

Un petit moment de régal à ne manquer : Jane Fonda, toujours aussi belle, s'amuse à camper une Nancy Reagan plus vraie que nature !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
Caméra d'or à Cannes, "Ilo Ilo" passe à côté de l'émotion promise

Premier long métrage d'Anthony Chen, "Ilo Ilo" est le récit d'une tranche de vie d'une famille aisée de Singapour

Le papa, cadre commercial, traverse une période noire sur le plan professionnel : humilié puis licencié, il cache son état à sa famille et essaie de garder la tête haute en jouant en bourse (il perd toutes ses économies) et en se faisant engager comme vigile dans un entrepôt, duquel il se fait également remercier !

La maman qui n'arrive pas à "gérer" son petit garçon de 10 ans embauche une nounou philippine pour s'occuper du garnement (vraie tête à claques, le jeune acteur qui incarne le rôle n'est même pas craquant ?!)... et de sa maison, d'autant plus qu'elle attend un autre enfant

Le petit garçon surnommé Jiale fait tourner sa nounou en bourrique pour ensuite la préférer à sa maman qui bien évidemment le vit très mal, d'autant qu'elle a accueilli ladite nounou comme une esclave moderne (elle lui prend son passeport, la fait coucher dans la chambre de son fils, surveille ses faits et gestes et fouille dans ses maigres bagages...)

Aucune émotion entre ses êtres qui essaient de survivre :

- la maman secrétaire de direction enchaîne, à la demande de son patron qui aboie, les lettres de licenciement tout en se sentant elle-même à l'abri du fait de son ancienneté !

- on apprend vite que la nounou de 28 ans travaille pour faire vivre son fils qu'elle a laissé au pays chez sa sœur...

Les relations entre la nounou et Jiale sont convenues, aucun geste tendre dans le couple, l'environnement de l'appartement est glauque...

Seule la fin du film ouvre une fenêtre sur des relations normalisées entre père et fils... une amorce de complicité masculine dans le couloir de l'hôpital où la mère est en train d'accoucher...

Si la vie en 2013 dans le continent asiatique ressemble à cela, autant rester dans la vieille Europe !

Si la caméra d'or est un reflet de notre époque, vive le divertissement au sens pascalien du terme !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre
Retrouver Ludmila Mikaël au théâtre de l'Oeuvre ?!

J'ai assisté à la première et j' ai donc essuyé les plâtres !

Et pourtant l'affiche était belle : "Et jamais nous ne serons séparés" de Jon Fosse avec dans le rôle principal une actrice merveilleuse Ludmila Mikaël !

C'est l'histoire d'une femme qui attend un homme ! "La vie est attente" ! dixit Jon Fosse

Elle soliloque et se demande s'il va venir et si oui quand va-t-il arriver ? Il se fait tard, d'habitude il prévient quand il est en retard mais le téléphone ne sonne pas ! Elle ira vérifier plusieurs fois !

Il ne viendra pas et d'ailleurs "elle est si bien toute seule avec ses objets dont elle est le lien"... Elle est forte et grande et superbe ! Elle pense, elle est très intelligente !

Jusqu'ici rien de plus normal même si les premiers instants de la pièce paraissent laborieux ! Quelle femme qui attend n'essaie pas de se persuader qu'elle n'a besoin de personne et qu'elle s'auto-suffit ?!

Le problème c'est que le dialogue intérieur de Ludmila dure tout le long de la représentation !!!

Elle répète en boucle et ad nauseam les même phrases passant de l'espoir, à la résignation, à la tristesse, au reproche...

La mise en scène introduit heureusement deux de ses fantasmes :

- "il est venu, il est là" avec l'arrivée sur scène de Patrick Catalifo qui certes n'a pas un rôle facile mais qui joue un personnage fantomatique et déjanté "genre je sors de mon lit et je ne suis pas bien réveillé mais dites moi quand même" !

- "il y a une autre femme qui l'attend" incarnée par Agathe Dronne (plus crédible !)

Bref le spectateur s'ennuie, attend lui aussi les rebondissements qui n'arrivent pas et est très content de quitter le théâtre en laissant Ludmila avec ses problèmes ! Et d'ailleurs le public en ce soir de première a beaucoup applaudi cette belle et talentueuse actrice qui fait vraiment ce qu'elle peut pour habiter le vide de l'absence de cet homme et du texte !!!

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
Très déçue par "Tirez la langue mademoiselle"

Encensé par la critique le deuxième film d'Axelle Ropert ne ressemble à rien !

Il est long, le scénario est peu crédible, les dialogues sont poussifs, le quartier chinois de Paris présenté comme un personnage à part entière du film est filmé au ras des trottoirs...

C'est l'histoire de deux frères médecins généralistes qui exercent dans le quartier chinois : Boris (interprété par Cédric Kahn qui se demande visiblement ce qu'il fait dans le film) et Dimitri (interprété par Laurent Stocker dont le jeu d'acteur est plutôt réussi).

Le film campe tout d'abord et longuement l'existence de ces deux frères quadragénaires et célibataires qui reçoivent systématiquement leurs patients ou se déplacent en consultation en binôme... et souvent avec leur chien ! Pas étonnant que leur comptable tire la sonnette d'alarme en leur expliquant que leur cabinet n'est pas rentable !

Ils habitent le même immeuble mais tout de même pas le même appartement ! Mais ils se font des coucous quand ils rentrent le soir, l'un de ses parties de ping-pong, l'autre de ses réunions d'alcoolique anonyme !?!

L'intrigue du film se met en place quand ils débarquent à deux au chevet d'Alice, une petite fille dont le diabète s'aggrave, qui a appelé le service d'urgence du quartier, en l'absence de sa mère qui travaille la nuit !

Par conscience professionnelle, Boris retourne le lendemain matin voir Alice et découvre sa maman : Judith, incarnée par Louise Bourgoin et "l'engueule" parce qu'elle était injoignable ! En fait il ne le sait pas encore mais il est tombé amoureux d'elle !

Judith qui décide de confier la prise en charge de sa fille à Boris, découvre Dimitri qui la trouve très belle ! Le spectateur aussi !

La suite est convenue : les deux frères découvrent l'amour et semblent enfin s'éveiller à la vie ! Le suspens est total !!! Lequel des deux frères Judith va-t-elle choisir ?!?

Pour compliquer l'intrigue, la réalisatrice décide de faire rentrer dans le scénario le père d'Alice qui s'est enfui lorsqu'il a appris la grossesse de Judith !

Au secours... impossible de s'attacher à ces personnages qui flottent au gré de leurs différentes rencontres programmées ou fortuites... Bref ce film est tout au plus un téléfilm médiocre qui aborde un certain nombre de sujets mais sans vraiment les traiter !

Sans parler de la fin qui arrive trop tard pour sauver la solitude des personnages !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
Voir ou revoir "La fiancée du pirate"

la fiancée du pirate, Bernadette Laffont nous a quittés le 25 juillet dernier à 74 ans !

Le cinéma lui rend hommage en rediffusant ses principaux films : "Le beau Serge", "Paulette", "L'effrontée" avec Charlotte Gainsbourg (le film est une réussite et célèbre les deux actrices !) et "La fiancée du pirate"

Réalisé en 1969 par Nelly Kaplan, le film fut interdit à sa sortie aux moins de 18 ans !

Bernadette Laffont dans ce film a 30 ans ; elle incarne Marie, une jeune femme qui n'a pas froid aux yeux et va bientôt être au centre du scandale qui agite ce petit lieu-dit du Lubéron !

Le film est toujours moderne mais en même temps, délicieusement suranné !

Et ce n'est pas uniquement parce que les principaux acteurs ont aujourd'hui quitté la scène : Georges Géret le facteur et garde champêtre, Michel Constantin l'animateur du cinéma ambulant, Julien Guiomar le hobereau du coin, Jean Parédès l'herboriste...

La France rurale ne se ressemble plus et la trogne truculente des personnages semble définitivement appartenir au XXe siècle ! Tout est tellement lisse aujourd'hui et politiquement correct ! Cf ma critique de "Jeune et jolie" !

Mais Bernadette "Marie" est tellement vivante, tellement actuelle dans sa quête : comment exister malgré les carcans de la société, comment trouver sa place quitte à déranger toute l'organisation sociale confite et hypocrite d'une petite collectivité où tout le monde se connait !

Le film parait un peu déjanté pour nos esprits formatés de 2013 mais justement, il faut se laisser bousculer par l'étrange liberté de cette héroïne du combat des femmes !

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