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Route 66

Route 66

Prenez vos bécanes pour aller au cinéma, voir des pièces de théâtre, admirer des expositions...

Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre
"Les heures souterraines" : quand le théâtre s'attaque au harcèlement moral

Anne Loiret adapte avec talent le roman de Delphine de Vigan au théâtre de Paris...

Elle interprète l'héroïne, Mathilde qui travaille comme adjointe marketing dans un grand groupe et dont le quotidien est émaillé d'humiliations répétées !

Thibault (Thierry Frémont), médecin urgentiste vient de rompre avec sa compagne qui le traite en homme objet...

La mise en scène inventive d'Anne Kessler nous fait partager la journée du 20 mai de ces deux-là !

Pourquoi le 20 mai... parce que Mathilde, à bout de forces, est allée consulter une voyante qui lui a dit que sa vie allait basculer le 20 mai...

Le récit les cueille à leur réveil et les accompagne jusqu'au soir...

Les deux acteurs sont excellents, chacun dans son registre...

Anne Loiret, tout en délicatesse avec sa voix si pure qu'elle nous donne envie de la prendre dans nos bras ou de devenir amis avec elle...

Thierry Frémont, tout intériorisé sur sa difficulté à trouver son équilibre tant personnel que professionnel...

Le texte entremêle savamment leurs deux questionnements et fait écho à nos propres vécus !

Un vrai moment de théâtre au ton juste même si le sujet n'est pas des plus légers !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"L'ombre des femmes" : un film macho !

Philippe Garrel signe un film sur l'éternel triangle amoureux qui soit disant rend hommage au courage des femmes ???

Faux et faux !

Dans ce Paris populaire en noir et blanc aux rues sales et aux murs tagués, Pierre (Stanislas Merhar) traîne sa mélancolie d'épagneul !

Il vit avec Manon (Clotilde Courau) qui a abandonné tous ses projets pour l'aider dans son métier de documentariste...

Pierre et Manon forment déjà un vieux couple même si Manon défend avec panache son amour face à une mère dubitative...

Pierre trompe Manon avec Elisabeth (excellente Lena Paugam), une jeune stagiaire rencontrée dans la rue... qui découvre par hasard que Manon trompe également Pierre...

Pierre s'insurge ! Comment sa femme ose-t-elle le tromper alors qu'il l'aime ? C'est grave pour une femme ! L'adultère est le propre de l'homme, il n'y peut rien, c'est sa nature !

Au secours !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"La loi du marché" : Cannes aime le social !

Vincent Lindon, très ému, est monté chercher son prix d'interprétation à Cannes pour le rôle d'un laissé pour compte : Thierry, un jeune quinqua au chômage depuis vingt mois !

Et c'est vrai, quoi qu'en disent les esprits jaloux, que Vincent mérite bien ce prix même si le spectateur l'a déjà vu dans ce personnage de Droopy ridé et fripé par la vie !

Mais il faut reconnaître qu'il est au sommet de son art si particulier dans le film de Jérôme Brizé dont la caméra le cadre au plus près de la moustache...

Thierry encaisse son licenciement, encaisse les échanges "irresponsables et rebattus" avec son conseiller pole emploi qui lui propose un xième stage inutile, encaisse les conseils "irresponsables et criminels" de sa banquière qui lui adjure de vendre son appartement pour en louer un plus petit, encaisse les propos "irresponsables et humiliants" d'un employeur potentiel qui, en entretien skype, ne retient pas sa candidature car il ne connait pas la dernière version de la machine outil sur laquelle il a travaillé, encaisse les reproches "irresponsables et culpabilisants" du groupe de mise en situation auquel il a participé...

Mais Thierry a beaucoup de mal à encaisser l'attitude de flic que lui demande l'emploi de vigile qu'il a fini par décrocher ! Et pourtant Thierry a besoin d'argent pour finir de payer son appartement, pour s'acheter un véhicule d'occasion à crédit, pour payer l'assistante de vie de son fils handicapé : pas de misérabilisme dans le film, juste la vraie vie de ces gens là qui luttent pied à pied tous les jours pour garder la tête haute, avec de jolis moments de petites joies partagées !

Il assiste impuissant à l'accusation des larcins ordinaires : le petit vieux qui a volé une tranche de viande, la caissière qui a détourné à son profit des bons de réduction et se défait sous les reproches répétés du patron qui lui retire sa confiance après 20 ans d'ancienneté...

Mais quand la scène se répète avec une autre employée, là Thierry ne supporte plus, n'en peut plus de toute cette misère humaine et le dos de Thierry nous dit sa colère... enfin !!!

Sans aucun conteste, un beau film avec un acteur engagé qui dénonce notre monde qui poursuit impunément sa spirale exclusive !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma
"La tête haute" : quand l'enfance est fracassée...

Emmanuelle Bercot nous fait vivre le calvaire d'un jeune déscolarisé dès l'âge de 6 ans !

Le film démarre dans le bureau de la juge pour enfants interprétée par une Catherine Deneuve assez convaincante même si elle semble être perpétuellement étonnée de jouer ce rôle ?

Nous sommes dans la région de Dunkerque... Malony, 6 ans, orphelin de père, joue aux pieds de la juge et suit la complainte de sa mère immature (Sara Forestier qui malheureusement surjoue) n'arrivant pas à contenir les hurlements de son jeune demi-frère : son fils est ingérable, elle n'y arrive plus !

Le film enchaîne sur Malony adolescent têtu qui, sous son éternelle capuche, refuse le contact...

Rod Paradot incarne cette figure du "jeune délinquant" d'aujourd'hui : la tête basse, l'injure aux lèvres, l'agressivité à fleur de peau... Le jeune acteur a une présence étonnante qui nous fascine et nous rebute à la fois... Car Malony est intelligent, aime malgré tout sa mère, accepte la juge comme rôle pivot de sa vie, tente de construire une vraie relation avec son éducateur (excellent Benoit Magimel)... et le spectateur se prend à imaginer une possible rédemption...

Mais comme dans "Mommy" de Xavier Dolan, la rechute est plus dure...

Le scénario nous réserve quelques moments tendres entre Malony et une jeune fille qui l'initie à la sexualité, quelques parenthèses heureuses autour d'un gâteau d'anniversaire...

C'est un film coup de poing, à voir pour tenter de comprendre même si la fin optimiste au lieu de nous rassurer, nous laisse totalement perplexes !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre
"Open space" : une mise en scène ultra créative et désopilante !

Mathilda May, secondée par le scénographe Alain Lagarde, met en scène une journée dans une petite compagnie d'assurance - de l'ouverture à la fermeture, dans un bureau en open space !

La pièce créée au Théâtre Jean Vilar, qui a connu un grand succès au théâtre du Rond Point, s'installe au théâtre de Paris pour soixante représentations exceptionnelles !

Six employés, trois hommes et trois femmes se supportent et s'insupportent dans cette cohabitation forcée qui ressemble tant à ce que connaissent tous les salariés d'entreprise !

Et c'est cette ressemblance qui, au-delà des personnages types : le chefaillon, la nymphomane, le beau gosse ambitieux et cocaïnomane, la business woman avec ses problèmes d'alcool, le doyen de la boîte dont le téléphone ne sonne plus et qui essaie vainement d'attirer l'attention sur lui, l'employée modèle complexée... fait la force de cette satyre du monde du travail !

Le vocabulaire est une sorte de novlangue constituée de borborygmes hilarants, de musique et de mimes sur lesquels le spectateur peut mettre les mots des anecdotes qu'il a vécues !

Le décor : bureaux, placards, ascenseur, signalétique, box pour fumer... et les objets : photocopieuse, machine à café, fauteuils à roulettes qui grincent, ordinateurs, tableaux blancs, pots à crayons... tout est prétexte à scènes cocasses plus vraies que nature !

Quelques personnages secondaires viennent pimenter le quotidien : la femme de ménage de couleur qui traîne les pieds, le livreur de pizza qui ne quitte pas son casque, le réparateur de la machine à café qui n'hésite pas à faire beaucoup de bruit pour signaler que lui travaille !!!

Les acteurs qui sont également danseurs et choristes sont tous formidables : Stéphanie Barreau, Agathe Cemin, Gabriel Dermidjian, Louis Denis Elion, Gil Galliot, Emmanuel Jeantet

Difficile de bouder son plaisir et de ne pas se laisser séduire par la chorégraphie endiablée qui saisit les personnages dès que le chef tourne le dos et que les rivalités et les petites histoires du quotidien reprennent le dessus !

A voir absolument !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre
"Rupture à domicile" : une réussite !

La Comédie Bastille nous régale une fois de plus avec une pièce qui s'annonce comme du vaudeville mais qui se regarde comme un poker amoureux !

Tristan Petitgirard fait appel à trois excellents comédiens Olivier Sitruk, Hélène Seuzaret et Benoit Solès pour interpréter cette valse à trois temps...

Rompre n'est jamais un moment agréable alors pourquoi ne pas payer quelqu'un pour le faire à votre place ?

C'est ce que vend Eric fondateur de 'Rupture à domicile" à ses clients !

Mais un soir, la belle mécanique se dérègle quand il se retrouve par hasard face à son ex Gaëlle, partie il y a 7 ans sans la moindre explication...

Une fois passé le premier réflexe de fuite, Eric décide de rester mais il est loin de se douter que son client Hyppolite va changer d'avis et surtout va les rejoindre..

Les cartes vont changer de mains tout au long du spectacle et le spectateur se surprend à prendre parti pour l'un puis pour l'autre des protagonistes...

Le jeu n'est pas anodin et personne n'en sortira indemne...

Un joli spectacle enlevé et tout en finesse qu'il faut aller applaudir !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #expos
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert

Première rétrospective du photographe des couleurs à la maison européenne de la photographie !

Né à Anvers, il est formé par son père, enseignant chez Gaevert, à la technique photographique et filmique...

Vers l'âge de 20 ans, il fuit une Belgique qu'il trouve trop étroite et voyage aux Etats Unis, en France, en Espagne, en Russie, en Egypte, en Inde et au Maroc dont il épouse la lumière...

Longtemps considérée comme "vulgaire", la photo couleurs connait ses premiers succès dans les années 60 à New York avec William Eggleston et Stephen Shore...

Dès les années 70, Harry Gruyaert s'inscrit pour sa part dans la tradition paysagiste de son pays et utilise les couleurs comme des émotions brutes : le vert pour la Belgique, l'ocre pour le Maroc, l'orange pour la Russie et La Courneuve...

La soixantaine de photos présentées tiennent plus de tableaux que de simples tirages et ne sont pas sans rappeler quelques œuvres emblématiques des maîtres de la peinture : Magritte, Tanguy, Cézanne, Renoir...

Les photos de Harry Gruyaert refusent la symétrie classique mais les scènes de rues reprennent des éléments de verticalité qui structurent hypnotiquement l'espace à l'instar de Edward Hopper !

A voir absolument, c'est magistral !

Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert

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Publié le par Hélène
Publié dans : #expos
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert

Première rétrospective du photographe des couleurs à la maison européenne de la photographie !

Né à Avers, il est formé par son père, enseignant chez Gaevert, à la technique photographique et filmique...

Vers l'âge de 20 ans, il fuit une Belgique qu'il trouve trop étroite et voyage aux Etats Unis, en France, en Espagne, en Russie, en Egypte, en Inde et au Maroc dont il épouse la lumière...

Longtemps considérée comme "vulgaire", la photo couleurs connait ses premiers succès dans les années 60 à New York avec William Eggleston et Stephen Shore...

Harry Gruyaert s'inscrit pour sa part dans la tradition paysagiste de son pays et utilisent les couleurs comme des émotions brutes : le vert pour la Belgique, l'ocre pour le Maroc, l'orange pour la Russie et La Courneuve...

La soixantaine de photos présentées tiennent plus d'un tableau qu'un simple tirage et ne sont pas sans rappeler quelques œuvres emblématiques des maîtres de la peinture : Magritte, Tanguy, Cézanne, Renoir...

Les photos de Harry Gruyaert refusent la symétrie classique mais les scènes de rues reprennent des éléments de verticalité qui structurent hypnotiquement l'espace à l'instar de Edward Hopper !

A voir absolument, c'est magistral !

Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert
Superbe exposition du photographe Harry Gruyaert

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Publié le par Hélène
Publié dans : #expos
"De Giotto à Caravage" : une exposition décevante

Le musée Jacquemart André présente une petite partie de la collection de Roberto Longhi (1889-1970), historien de l'art qui a offert à des artistes comme Giotto, Piero della Francesca et surtout Caravage une renommée qui ne s'est pas démentie depuis !

Doté d'une mémoire visuelle incomparable, Longhi a posé un œil nouveau sur la peinture italienne du XIV au XVIIe siècle et tissé des liens inédits entre primitifs et lignée caravagesque !

Le féru de Caravage ne peut hélas admirer que trois de ses toiles dont une des plus connues qui est l'affiche de l'exposition : " Le garçon mordu par un lézard" !

Quant aux artistes estampillés caravagesque tels les émules Carlo Saraceni et Bartolomeo Manfredi, ils me sont apparus comme de faibles copistes face au génie du clair obscur !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #théâtre
"Les faux british" : immersion désopilante en Absurdie

Après une tournée triomphale au Royaume Uni à guichet fermé, "Les faux British" débarquent à Paris au théâtre Tristan Bernard !

Une troupe amateur de sept comédiens amoureux du roman noir, décident de monter une oeuvre qu'ils attribuent au Conan Doyle en fin de vie qui voulait se débarrasser de la figure obsédante de Sherlock Holmes : "Meurtre au manoir Aversham" !

Les trois auteurs Henry Lewis, Jonathan Sayer et Henry Schields, tout comme le metteur en scène Gwen Aduh n'ont pas lésiné sur le burlesque !

Les catastrophes succèdent aux improbabilités comme le suggère l'affiche pour le plus grand plaisir des spectateurs dont les zygomatiques sont stimulés durant 1 heure 1/2 !

impossible de tout vous raconter car il faut courir voir cette pièce au risque de passer une excellente soirée entre amis !

Quelques gags pour titiller votre envie : un majordome flegmatique et très stylé qui s'essaye aux mots difficiles et lit ses répliques les plus longues au revers de sa redingote, une héroïne parodiant la voix de Fanny Ardant qui doit combattre physiquement sa doublure venue la remplacer après un xième évanouissement, un mort qui retire sa main pour que l'on ne lui marche pas dessus, des portes fermées qui sont en réalité ouvertes, un brancard troué en son milieu qui transporte vaillamment les cadavres, un détective qui marche sur des traces qu'il vient de découvrir avec sa loupe, un décor "acteur principal" qui fout le camp, un téléphone au fil torsadé improbable, une laisse sans chien, une musique thriller qui fige les acteurs dans des poses de bande dessinée...

Des acteurs jubilatoires, un scénario impossible à raconter tant il est inventif, des effets comiques visuels qui se télescopent de façon stroboscopique, un rythme endiablé, du suspens...

Un vrai régal pour les amateurs de polars et les fans d'humour anglais !

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