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Route 66

Route 66

Prenez vos bécanes pour aller au cinéma, voir des pièces de théâtre, admirer des expositions...

cinema

Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Bruno Chiche s'est inspiré de Footnote du réalisateur israélien Joseph Ceda (2011), pour écrire son scénario en le transposant dans l'univers de la musique classique.

Le film nous parle de la rivalité entre un père et un fils, tous deux chefs d'orchestre renommés : François Dumar interprété par Pierre Arditi, achève une longue et brillante carrière internationale tandis que Denis, son fils, interprété par Yvan Attal, vient de remporter une énième Victoire de la Musique Classique.

Entre ces deux-là beaucoup de non-dits, de la jalousie chez le père qui a du mal à reconnaître le talent de son fils, un manque de confiance chez le fils qui s'est constamment senti rabaissé par son père.

Quand François se voit offrir la direction de la Scala, consécration qu'il attendait depuis longtemps, il est tellement comblé qu'il se décide enfin à demander en mariage Hélène (délicieuse Miou Miou), sa femme et la mère de ses enfants...

Mais un quiproquo dérègle la belle promesse : la secrétaire s'est trompée de "Dumar" et a appelé le père au lieu du fils !?

De ce point de départ absurde, le réalisateur nous propose un subtil dialogue père / fils qui se termine en happy end (que je ne vous révélerai pas).

Dommage que les personnages féminins (Miou Miou mise à part)  soient avant tout des faire-valoir des deux vedettes de la baguette - et que le personnage du fils de Denis ne soit pas assez fouillé pour retenir notre attention...

Un bon film de "fêtes" en cette veille de Noël,  d'autant que les morceaux de concert sont bien filmés et plaisants à écouter !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Après Stella tourné en 2008, la réalisatrice Sylvie Verheyde a écrit la suite avec son fils pour dit-elle, confronter le regard de ce dernier sur sa jeunesse, au sien...

Le film démarre sur des images ensoleillées : Stella, qui passe son 1er été avec ses amies et sans ses parents, vit ses premiers émois amoureux avec un italien qui ne parle pas un mot de français...

Le retour à Paris est d'autant plus difficile que Stella doit réussir son bac si elle ne veut pas être obligée de travailler dans le bar de ses parents...

Mais la jeune fille a du mal à se concentrer sur ses études ; décalée par rapport à ses amies qui font toutes partie de la bourgeoisie et dont le parcours est balisé, elle doit affronter la dépression de sa mère (Marina Foïs), abandonnée par son père (Benjamin Biolay) pour une jeunette, et qui se retrouve criblée de dettes...

Stella découvre Les bains Douches, la célèbre boîte parisienne où elle danse jusqu'au bout de la nuit et tombe amoureuse d'André (Dixon), un danseur black cultivé qui écrit des chansons...

Interprétée avec talent par Flavie Delangle, Stella, fille de prolétaires, lycéenne le jour et "femme fatale" la nuit, cherche sa place dans un monde dont elle ne possède pas les codes...

Dommage que les scènes de nuit soient trop répétitives, que la bande son soit trop sonore, que les parents soient trop caricaturaux et surtout que le film soit trop long (1h50)...

A voir pour découvrir l'interprète de Stella qui, pour l'instant, n'a joué que dans un court métrage et dans la saison 6 d'une série à succès de France TV Slash ?!

 

 

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Le film a été présenté dans la section "Un Certain Regard" au Festival de Cannes 2022, où Vicky Krieps a obtenu le Prix de la meilleure performance.

C'est l'actrice luxembourgeoise qui a proposé à Marie Kreutzer de faire un film sur Sissi avec elle dans le rôle-titre !

La réalisatrice autrichienne a effectué des recherches poussées sur la fin de vie de Sissi et a découvert que la femme de l’Empereur François-Joseph 1er apparaissait en public uniquement cachée sous une voilette et se faisait remplacer pour les événements officiels...

Nous sommes en 1877 :  l'impératrice fête ses 40 ans et se rebelle de plus en plus contre l'étiquette qui exige qu'elle se conforme à l'image parfaite qu'elle incarnait plus jeune : soumise à un régime drastique, contrainte de se peser chaque jour et de faire resserrer toujours plus son corset pour garder une taille de guêpe, elle se réfugie dans le silence et la provocation...

Au centre de tous les regards, elle réussit à se dérober pour tenter de mieux se réaliser dans sa vie privée... qui la déçoit un peu plus chaque jour...

Tantôt mélancolique, tantôt espiègle, elle n'est à l'aise que lorsqu'elle visite l'asile qui abrite des femmes déclarées folles aux yeux du monde : femmes adultères, femmes qui pleurent le mort d'un enfant alors qu'elles en ont d'autres...

Elle s'étourdit auprès de ses amants ou lors de ses voyages entourée de ses dames de compagnie, mais elle n'arrive plus à trouver la bonne distance vis-à-vis de la cour, et surtout à l'égard de son mari et de ses enfants...

Vicky Krieps est éblouissante et nous séduit dans ce rôle où elle éclipse tous les autres acteurs mais le film m'a étrangement laissée indifférente : trop univoque ?, trop démonstratif ?, trop "actuel" ?, trop long ?...

A vous de juger !

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Le dernier film de Hirokazu Kore-Eda a été présenté en compétition au Festival de Cannes 2022, où il a obtenu le Prix d'interprétation masculine pour l'acteur Song Kang-ho (star du cinéma coréen qui jouait le héros de Parasite, 1er film coréen primé à Cannes en 2019).

Le réalisateur japonais revient sur son thème favori : la filiation et  le lien adoptif en le transposant en Corée où les femmes qui ne "désirent" pas garder leur enfant, peuvent le déposer dans une "boîte à bébés",  afin qu'il soit recueilli par un orphelinat ou une famille adoptive.

Le film débute sur la silhouette d'une jeune femme encapuchonnée qui, sous une pluie battante, dépose son nourrisson dans une niche installée sur le parvis d'une église.

Une femme flic observe la scène.

Deux hommes dont Song Kang-ho qui interprète un propriétaire endetté d'un pressing,  récupèrent illégalement le bébé pour le vendre au couple stérile le plus offrant.

Les bonnes étoiles est un road movie qui réunit tous les personnages précités de cette histoire improbable, équipe bancale à laquelle s'ajoutent la jeune mère prostituée en fuite (interprétée par la chanteuse Lee-Ji-eun) qui semble être revenue sur sa décision, l'adjointe de la femme flic et un petit orphelin passager clandestin, qui ne quitte jamais son ballon de foot...

Le film est attachant à l'image de cette "fausse famille" recomposée et nous offre de jolis moments mais il est un peu trop long (2h09) et sans doute trop brouillon pour vraiment nous convaincre...

 

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Anne Le Ny s'est inspirée de l’affaire Suzanne Viguier (2000) pour réaliser son film - et a proposé à José Garcia le rôle principal de l'homme accusé de la disparition de sa femme.

Lorsque Alexandre découvre, par le plus grand des hasards, que Juliette (Ophelia Kolb), sa seconde épouse, le trompe, une violente dispute éclate. Juliette s’enfuit dans la nuit et poursuivie par Alexandre, fait une chute mortelle. La gendarmerie entame une enquête et Patrick (formidable André Dussollier), le père de Juliette, débarque, prêt à tout pour découvrir ce qui est arrivé à sa fille.

Alexandre qui craint d’être accusé, persuade Lison (Capucine Valmary touchante), sa fille de 18 ans d’un premier lit, de le couvrir. Pris au piège de ses mensonges, il est bientôt soupçonné par son beau-père qui n'hésite pas à exercer une pression psychologique sur Lison pour le circonvenir. Piégée entre les deux hommes, la jeune fille est prise dans un conflit de loyautés.

Un décor montagneux angoissant et désolé par les inondations, une première partie laborieuse voire embarrassante puisque la cause du décès peut être interprétée comme un féminicide, une seconde partie plus construite grâce au séduisant jeu d'André Dussollier... font de ce film un honnête téléfilm !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Quel bonheur de retrouver Laure Calamy dans ce beau rôle de femme courage !

La réalisatrice Blandine Lenoir s'empare de l'histoire d'un combat de femmes... et d'hommes (quelques jeunes médecins courageux), qui ont contribué à favoriser le débat sur l'avortement et surtout le vote de la loi Veil en 1975...

Nous sommes en 1973, Annie (Laure Calamy) se retrouve enceinte alors qu'elle a déjà 2 grands enfants : avec l'accord de son mari, elle fait appel au MLAC (Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception) de sa ville de Nevers pour avorter avec la toute nouvelle technique de l'aspiration...

Annie est une femme "ordinaire", ouvrière dans une usine de matelas : elle est dévouée à son mari et à ses enfants et n'a pas confiance en elle...

Réconfortée par la chaleur et la tendresse qui émanent de ce groupe de femmes courageuses, elle se découvre plus forte qu'elle ne le pensait et réalise qu'elle peut se rendre socialement utile !

Laure Calamy met tout son talent au service de cette cause et elle nous séduit une fois de plus par sa présence et son naturel !

Elle est entourée par un cercle d'actrices formidables : Zita Henrot est magnifique dans un rôle d'infirmière au grand cœur qui n'a pas la langue dans sa poche, India Hair est sensationnelle dans un rôle de femme médecin aux gestes précis et doux, quant à Rosemary Standley (chanteuse du groupe Moriarty), qui incarne une bénévole, elle nous bouleverse lorsqu'elle chante des mélodies cristallines aux femmes candidates à l'avortement pour les aider à traverser cette épreuve !

Un film essentiel alors que l'inscription de l'avortement dans la constitution est actuellement en discussion à l'Assemblée Nationale...

Un film à voir absolument !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Christophe Honoré qui a 52 ans, nous fait revivre l'année de ses 17 ans lorsque sa vie a été bouleversée par le décès subit de son père...

S'ensuit une longue dissertation sur le deuil vécu par son alter ego (Paul Kircher), son frère ainé (Vincent Lacoste) et sa mère (Juliette Binoche)...

Le pathos est au rendez-vous mais pas l'émotion tant le propos du cinéaste se fait insistant, complaisant et même dérangeant : est-ce vraiment nécessaire de nous montrer tant de scènes de sexe y compris tarifé avec un adulte, alors que les media et la société s'attaquent enfin au fléau de la pédophilie ?

Les critiques encensent le film et le jeune interprète qui a 20 ans dans la vraie vie, mais qui peine à nous convaincre de son chagrin en alternant les moues de tristesse et les sourires éblouissants...

Quant à Vincent Lacoste, il ne trouve à aucun moment la bonne distance de grand frère : trop proche dans ses rapports potaches ou trop distant dans sa morgue de jeune actif...

J'ai décidément beaucoup de mal avec ce réalisateur qui, pour moi, ne se renouvelle guère, creusant de film en film (14 en 20 ans)  son sillon d'homosexuel mal dans sa peau...

A éviter !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Dans son 6ème long métrage, Roschdy Zem a voulu nous faire partager un événement qui a bouleversé sa propre famille : son jeune frère qui a été victime d'une commotion cérébrale, s'est mis à parler sans filtre social à son entourage, ce qui n'a pas été sans conséquence...

Dans la famille de cinéma qu'il s'est reconstitué, le réalisateur joue Ryad, le frère ainé qui a réussi sa vie comme journaliste sportif à la télévision mais ne prête guère attention aux autres...

Sami Bouajila interprète Moussa, le jeune frère de Ryad, directeur financier qui ne compte pas ses heures et qui s'occupe tendrement de ses 3 enfants depuis que sa femme l'a quitté...

Quand Moussa est victime d'un grave choc à la tête, il se retrouve défiguré par une énorme bosse frontale, état qui le fait dormir les 3/4 de son temps et invectiver ses proches dès qu'il émerge...

Moussa qui était le "gentil" dans cette famille nombreuse et très fusionnelle, devient le révélateur des dysfonctionnements de chacun... 

Ce qui aurait pu être drôle, mais cela ne m'a pas du tout fait rire tant les personnages sont convenus : celui qui a réussi s'est fermé aux autres, Samia (Meriem Serbah), la "sœur" de la fratrie, est la seule à se dévouer, le jeune adulte, fils de Moussa, passe son temps libre devant des jeux vidéos débiles...

Sami Bouajila joue très bien mais son rôle de malade est quand même très ingrat...

Roschdy Zem fait du Roschdy Zem, quant à Maïwenn qui interprète la compagne de Ryad, elle est "trop parfaite" pour être vraie...

En conclusion, j'aurais bien voulu "aimer" ce film mais j'avoue être restée extérieure aux heurs et malheurs de cette tribu...

Dommage !

 

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Difficile de critiquer Jafar Panahi, ce grand réalisateur iranien arrêté en 2010 pour "propagande contre le régime" et détenu durant deux mois, condamné à vingt ans d'interdiction de réaliser ou d'écrire des films et de voyager, emprisonné depuis juillet 2022 pour purger la peine de 6 ans à laquelle il avait été condamné en 2010...

Pour Aucun ours, il a effectué un long travail de repérage pendant trois mois et a trouvé le décor de son film dans un village près de Tabriz, à proximité des frontières de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie. Mais la présence de l'équipe a été dénoncée auprès des autorités, la forçant à fuir pour poursuivre le tournage dans d’autres villages alentour...

J'ai trouvé le scénario confus : dans un village iranien proche de la frontière, un metteur en scène est témoin d’une histoire d’amour tandis qu’il en filme une autre...

La mise en scène mollassonne ne m'a pas non plus convaincue : beaucoup de palabres dans le village autour du non respect d'obscures traditions patriarcales...

En bref, j'aurais aimé saluer le courage du cinéaste mais je me suis ennuyée !

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Publié le par Hélène
Publié dans : #cinéma

Un soi-disant thriller gastronomique... en réalité du grand n'importe quoi !

Le réalisateur Mark Mylod, responsable de treize épisodes de la série Succession, nous propose un repas indigeste, grotesque et gratuitement violent...

L'idée lui en venue en déjeunant dans un grand restaurant situé dans une petite île, après le départ du bateau la reliant au continent...

Il est parti de cette angoisse ??? pour nous raconter l'histoire improbable d'un chef talentueux interprété par un délirant Ralph Fiennes, qui décide de "régaler" ses 12 richissimes et snobissimes convives d'une farandole de plats, dans une mise en scène qu'aurait pu signer une mauvaise Agatha Christie...

Car il n'y a aucun suspense... on comprend vite que personne ne sortira vivant de ce jeu de massacre, sans trop d'ailleurs comprendre pourquoi et s'en fichant complètement...

Anya Taylor-Joy, révélée dans la série Le jeu de la dame, est amusante dans le rôle d'une invitée pas invitée mais les autres personnages sont caricaturaux et méritent bien leur sort tant ils sont bêtes et méchants...

Faites un détour et préférez une autre cantine !

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