En 2003, Alexandre Arcady publiait un roman : Le Petit blond de la Casbah, qui revenait sur son enfance algéroise.
Il n'imaginait pas en faire un film, car ce récit était trop intime mais en 2023, il saute le pas et réunit une pléiade d'acteurs autour de lui pour incarner les figures marquantes de sa entourage...
Ainé d'une famille nombreuse de confession juive vivant dans la Casbah, il a pris conscience de sa différence dans le regard de touristes qui s'étonnait de sa blondeur qui tranchait sur les chevelures brunes de tous les autres enfants...
Quand il revient à Alger, des années après son départ pour la France au début des années 60, ses pas le guident vers les lieux de son enfance : la casbah et la rue du Lézard, le cinéma où il a découvert la magie de l'écran, le lycée où il poursuivait ses études...
Le scénario retrace la vie d'un immeuble phalanstère où se côtoyaient toutes les communautés mais également les années noires des attentats à tous les coins de rue et en ceci il sonne vrai...
N'étant pas "pied noir", j'ai regardé le film de l'extérieur mais avec intérêt ; par contre j'ai été choquée de l'attitude violente des gardes du corps, qui l'accompagnent à Alger, à l'encontre des arabes qui souhaitent entrer en contact avec lui : pourquoi présenter les relations entre les français et les locaux de cette façon-là alors que parallèlement, le film souvenir qu'il vient présenter fait l'unanimité parmi les spectateurs algérois ?
A part ce bémol, je recommande ce film à tous ceux qui se sentent concernés par cette épisode terrible de notre Histoire !